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  • P. Ch. avec J.-F. G. | Crée le 15.12.2016 à 11h31 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h41
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    Harold Martin devant le palais de justice de Nouméa, hier mercredi, lors du premier jour du procès en appel de la défiscalisation de la 3G. Photo Julien Cinier

    Le procès en appel de la défiscalisation de la 3G s'est poursuivi ce jeudi matin.

    Lionel Woreth a été cité comme témoin. Ce syndicaliste du SFAO, affilié à la Fédération des Fonctionnaires, avait cosigné avec Didier Leroux et Ronald Frère, alors tous trois administrateur de l'office, un courrier dans lequel ils s'interrogeaient sur les conditions d'attribution du marché de la défiscalisation.

    A la barre, Lionel Woreth a dépeint un portrait peu reluisant d'Harold Martin, assurant que ce dernier avait fait pression sur certains membres du conseil d'administration de l'OPT afin que soit choisie l'offre Bruel.

    Le syndicaliste siège dans d'autres conseils et assure donc qu'il a l'expérience de ce type de procédure. « Mais là, c'est la première fois que les membres d'une commission d'appel d'offres sont déjugés par le conseil d'administration. » Il a expliqué, de manière technique sa vision du dossier qu'il a fini par bien connaître à force de l'étudier et dit que selon lui, le choix de la défiscalisation n'allait pas dans le sens de l'intérêt de l'OPT.

    « En tant que représentant syndical et soucieux de l'intérêt général, on se bat contre cette collusion entre le politique et l'économique », a-t-il longuement argumenté sans se démonter. « En Calédonie, tout le monde se connaît donc il faut encore plus être soucieux des règles pour éviter les conflits d'intérêts », a-t-il expliqué en substance.

    Lionel Woreth a également raconté comment, au sein de l'OPT, « on lui avait collé une étiquette sur le front. Quand les infos sortaient dans la presse, on m'a rappelé que j'avais un devoir de réserve ».

    Le président de la cour lui a demandé des précisions sur le contexte et les conditions de son travail. « Je sais très bien que ma carrière est morte », a-t-il notamment répondu.

    Lorsque Me Laurent Aguila, avocat de la partie civile appuyait « le courage » dont il a su faire preuve pour dénoncer ces faits présumés à l'origine de ce procès, Me Jean-Yves Le Borgne, conseil de Jean-Marc Bruel, s'est voulu plus concret.

    « Pouvez vous concevoir que l'on ne soit pas d'accord avec vous et que l'on ne soit pas dans la faute ? »

    « Oui », a répondu du tac au tac Lionel Woeth.

    « Ben on dirait pas », a rétorqué le ténor parisien, mettant de côté quelques instants son éloquence.

    Harold Martin est ensuite venu à la barre pour répondre au témoignage de Lionel Woreth.

    « Si j'ai posé des questions au sujet de l'offre de la Société générale - l'offre concurrente de celle de Bruel - c'est qu'on ne comprenait pas », a assuré l'ancien président du conseil d'administration, qui s'est défendu de toute influence sur les membres du CA lors de la prise de décision.

    Au sujet des pressions évoquées par Lionel Woreth : « si jamais j'avais donné un coup de coude à Lionel Woreth, il aurait fait une conférence de presse le lendemain », enfermant à nouveau ce dernier dans un rôle bien établi.

    Harold Martin a enfin raconté comment, selon lui, Lionel Woreth aurait influé lors d'un appel d’offres pour la formation du personnel de l'OPT afin qu'une entreprise soit retenue, mettant ainsi en pratique le vieil adage « la meilleure défense, c'est l'attaque ».

    Depuis le milieu de la matinée, les avocats des parties civiles ont entamé leurs plaidoiries.

    Me Dominique Santacru, pour la Société Générale a ainsi assuré que « l'offre de la SG n'avait tout bonnement jamais été transmise au conseil d'administration administration ».

    Et les petites phrases, comme celle de Me Myriam Laguillon, avocate de la Fédération des fonctionnaires, ont commencé à fuser. « Monsieur Martin, il ose tout. C'est à ça qu'on le reconnaît en Nouvelle-Calédonie. »

    Compte-rendu d'audience complet à lire dans votre édition de demain vendredi, en pages Pays.

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