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  • © 2018 AFP | Crée le 26.01.2018 à 00h33 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h02
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    Des gardiens de prison manifestent devant le pénitencier de Nancy-Maxéville, en Meurthe-et-Moselle, le 25 janvier 2018 JEAN CHRISTOPHE VERHAEGEN-AFP

    L'exécutif, accusé de ne pas avoir vu venir le ras-le-bol des surveillants de prison, peine à éteindre un mouvement social d'ampleur où la ministre de la Justice Nicole Belloubet, plus technicienne que politique, reste pour l'heure en première ligne malgré les critiques.

    "On n'a pas assez vu venir le sujet des agressions, mais le dossier des prisons est dans notre tête depuis longtemps", se défend une source gouvernementale.

    Dans le long calendrier des grandes échéances des prochains mois annoncé par le Premier ministre Edouard Philippe à l'issue du séminaire gouvernemental du 3 janvier, le plan du gouvernement pour les prisons n'était pas évoqué.

    Les difficultés de l'exécutif et de Mme Belloubet ont réveillé l'opposition, en mal de prises ces dernières semaines.

    Le patron des députés PS Olivier Faure a dénoncé une "froideur technocratique" et un "retard" de l'action gouvernementale. Même tonalité chez LR, qui reproche à la garde des Sceaux de ne "pas prendre la mesure" de la "détresse" des surveillants.

    Au onzième jours d'un conflit social inédit par son ampleur depuis un quart de siècle, la Chancellerie a commencé à présenter jeudi aux syndicats pénitentiaires un nouveau "projet d'accord".

    Pour beaucoup, politiques comme syndicalistes, Mme Belloubet a manqué d'empathie et de réactivité en ne se rendant pas immédiatement à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où un détenu jihadiste a blessé plusieurs surveillants le 11 janvier. L'étincelle du conflit.

    "Elle s'y rend quatre jours après, en plein piquet de grève, et fait des annonces du niveau de la direction interrégionale des services pénitentiaires. Elle ne prend pas la mesure du mouvement et ne contribue pas à désamorcer la crise", lui reproche Floran Vadillo, ancien membre du cabinet du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas (PS).

    "La question pénitentiaire n'est pas prise en charge au cabinet : ils ne sont pas assez nombreux et se reposent sur la DAP (Direction de l'administration pénitentiaire, ndlr) qui, absorbée par une tâche immense, ne peut pas pallier les insuffisances de vision politique", dénonce-t-il.

    La série de graves agressions a mis en lumière un quotidien angoissant pour les quelque 28.000 gardiens: selon la DAP, il y a environ 4.000 agressions physiques par an de surveillants par des détenus, dans des prisons surpeuplées, avec un taux d'occupation moyen de 120%.

    "C'est la première fois qu'il y a un conflit dur entre une administration et des services publics" depuis le début de la présidence d'Emmanuel Macron, mais "ce n'est pas une crise politique", a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

    - "ministre disqualifiée" -

    Si Matignon confirme que ses conseillers "travaillent avec la place Vendôme" et qu'Edouard Philippe suit le dossier "de près", le Premier ministre n'est intervenu que ponctuellement, comme mardi lorsqu'il a annoncé que le gouvernement était prêt à prendre des "mesures indemnitaires spécifiques et ciblées" pour les surveillants.

    La garde des Sceaux "a toute la confiance du Premier ministre pour mener les discussions", assure-t-on à Matignon. "Elle est ministre de plein droit et de plein exercice, elle connaît très bien ses dossiers et elle a toute la légitimité pour piloter ça. Ni sa légitimité ni sa compétence ne sont en cause", poursuit l'entourage du chef du gouvernement.

    La ministre, à l'expérience politique réduite, est-elle laissée trop seule? Des membres du gouvernement plus rodés qu'elle à la pression médiatique, comme M. Griveaux ou Christophe Castaner, "font de l'accompagnement", selon un député influent de la majorité.

    "Il y a aussi la volonté de ne pas suralimenter le dossier en faisant monter d'autres ministres au créneau. Mais il y a un vrai durcissement politique désormais...", s'inquiète-t-il.

    Même si le dialogue a finalement repris, les syndicats ont été très critiques. Venue tardivement à Vendin, Mme Belloubet a également attendu une semaine de conflit avant de s'asseoir elle-même à la table des négociations, "les mains vides", selon Ufap-Unsa Justice (majoritaire).

    La CGT est allée de son côté jusqu'à demander "un médiateur" pour relayer une "ministre disqualifiée".

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