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  • © 2016 AFP | Crée le 03.08.2016 à 01h44 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h25
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    Une grande et simple croix en bois, un cercueil posé à même le sol... la sobriété des symboles aux obsèques du père Jacques Hamel contrastait mardi avec l'ampleur de la foule de milliers de personnes de toutes confessions venues partager leur émotion

    Une grande et simple croix en bois, un cercueil posé à même le sol... la sobriété des symboles aux obsèques du père Jacques Hamel contrastait mardi avec l'ampleur de la foule de milliers de personnes de toutes confessions venues partager leur émotion à l'intérieur et devant la cathédrale de Rouen.

    Derrière un prêtre portant une imposante croix en bois sans ornements, le cercueil du père assassiné le 26 juillet par deux jeunes jihadistes, soutenu par quatre porteurs, a lentement traversé le parvis devant près d'un millier de personnes s'apprêtant, malgré la pluie, à assister à l'office sur un écran géant.

    Précédé et suivi par une longue procession de religieux et séminaristes, le cercueil a été porté dans la nef gothique avant d'être posé sur un tapis, à même le sol, puis entouré de quatre grands cierges blancs. L'aube blanche du prêtre et son étole ont été posées dessus, face aux 2.000 personnes réunies dans la cathédrale.

    Sur le parvis, la pluie battante qui n'avait pas découragé dans la matinée les fidèles, arrivés pour certains dès 8h00, a cessé peu après le début de la cérémonie à 14h00. La foule a repris chants et prières puis, au moment d'échanger des gestes de paix, tout le monde s'est salué, serré la main, embrassé pour certains. Ceux qui le souhaitaient ont aussi pu communier.

    "C'était important de par ma confession d'être présente. Je suis musulmane et ce qui s'est passé n'est pas l'islam. Je voulais le montrer à mes enfants. J'ai préféré qu'ils restent à la maison par mesure de sécurité mais je les représente, qu'ils n'aient pas honte de leur religion", expliquait peu avant la cérémonie Fatim, une musulmane d'Elbeuf, non loin de Rouen.

    "Je suis triste. Nous sommes tous frères, nous sommes tous unis dans la même douleur. C'est important de s'épauler contre la barbarie", estimait Marie-Françoise, une Rouennaise âgée de 60 ans.

    Geste marquant de cette cérémonie placée sous le signe de l’œcuménisme, Dominique Lebrun, archevêque de Rouen qui présidait la célébration, est venu embrasser Mohammed Karabila, président du Conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie et responsable de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray, la commune où le prêtre a été assassiné.

    Mgr Lebrun a souligné combien toutes les personnes présentes étaient "unies par la peine et l'effroi". Il a salué la présence de fidèles des communautés protestantes, juives et musulmanes, "très marquées et déjà décidées à s'unir pour plus jamais ça".

    - 'Le mal est un mystère' -

    Les proches du prêtre ont pris la parole pour faire revivre l'homme qu'était Jacques Hamel.

    Sa sœur Roselyne a raconté que pendant son service militaire en Algérie, alors qu'il était dans les transmissions, il avait refusé d'être promu officier car alors, "il aurait du donner ordre à ses hommes de tuer d'autres hommes".

    "Au cours d'une fusillade dans une oasis, il avait été le seul survivant, il s'est souvent demandé pourquoi", a poursuivi sa sœur. "Aujourd'hui, Jacques, tu as ta réponse: le Dieu d'amour et de miséricorde t'a choisi pour être au service des autres (...) jusqu'à ton dernier souffle".

    "Le mal est un mystère", a déclaré Mgr Lebrun dans son homélie. "Il atteint des sommets d'horreur qui nous font sortir de l'humain. N'est-ce pas ce que tu as voulu dire, Jacques, par tes derniers mots? Tombé à terre à la suite de premiers coups de couteau, tu essaies de repousser ton assaillant avec tes pieds et tu dis: +va-t-en Satan+. Tu répètes: +va-t-en Satan+. Tu exprimais alors ta foi en l'homme, créé bon, que le diable agrippe".

    Parmi les personnalités présentes, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, mais aussi le président du conseil constitutionnel, Laurent Fabius, et le président (UDI) de la région Normandie, Hervé Morin, ainsi que le maire communiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc. Une imposante couronne de fleurs blanches, roses et rouges, entourée d'un ruban bleu blanc rouge, sur le parvis, était offerte par le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent.

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