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  • P. Ch. avec J.-A. G.-L. | Crée le 22.08.2017 à 14h00 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h26
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    C’est à l’écart de la boîte de nuit que la scène la plus violente s’est déroulée. Pourtant les videurs avaient séparé les hommes une première fois. Photo Jacquotte Sameprez

    En décembre dernier, plusieurs clients d'une célèbre boîte sur pilotis de Nouméa s'étaient particulièrement distingués en jouant les Mike Tyson.

    Le dance-floor s'était en effet transformé en ring lorsqu'un homme de 26 ans avait donné deux coups de poing à l'un des danseurs de la piste, âgé de 31 ans. Le premier reprochait au second de bousculer les gens et de renverser les verres.

    Pour éviter la bagarre générale, les videurs avaient alors mis tout ce joli monde dehors. Mais à l'extérieur, celui qui était à l'origine la victime des coups de poing avait fracassé une bouteille en verre sur la tête de son précédent agresseur et avait tenté de lui arracher le nez en le mordant.

    Les deux hommes avaient fini par se séparer mais le frère de l'auteur initial des coups de poing était revenu à la charge en frappant l'autre protagoniste. Il s'était mis à califourchon sur ce dernier, l'avait mordu et lui avait arraché un bout de nez et d'oreille. Il avait fini par-dessus la rambarde en atterrissant trois mètres plus bas, sur les rochers.

    Dans cet imbroglio, le parquet a décidé de poursuivre pour « violence avec mutilation » l'homme de 26 ans, à l'origine des premiers coups de poing (déjà condamné par le passé pour des faits de violence) ainsi que son frère, âgé de 30 ans, au casier vierge. Tous les deux ont un emploi (technicien informatique et contrôleur de gestion).

    La victime, un homme de 31 ans, est un vigile qui a déjà été condamné une fois pour extorsion. Mais la partie adverse considère que si son comportement est à l'origine du déclenchement de cette bagarre, il est également auteur de violences.

    Bref, les deux parties sont, à des degrés que la justice doit déterminer, autant victimes que prévenus…

    Lors de l'audience de ce matin, le procureur a parlé de « violences ignobles » et « d'actes barbares », en pointant la responsabilité de l'auteur initial des coups de poing, « un individu dangereux pour la société ». Il a requis 5 ans de prison à son encontre, un an de prison à l'encontre de son frère et l'application de la loi contre la victime.

    Le tribunal a finalement condamné l'homme de 26 ans, à l'origine des premiers coups de poing à une peine de 4 ans de prison. Son frère a quant à lui écopé d'un an avec sursis. Les juges ont considéré que la victime était aussi auteur puisque ce dernier a été condamné à une peine d'amende de 200 000 francs.

    Le compte rendu d'audience complet à lire dans votre édition de demain, en pages Pays.

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