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  • © 2020 AFP | Crée le 09.09.2020 à 15h40 | Mis à jour le 09.09.2020 à 15h45
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    Des migrants dans le camp en feu de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, le 9 septembre 2020 Manolis LAGOUTARIS-AFP

    Une opération de sauvetage d'envergure est en cours dans l'emblématique et surpeuplé camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, où plusieurs feux se sont déclenchés mercredi au petit matin, d'après les pompiers grecs.

    Selon les pompiers, "des feux épars dans la prairie autour du camp mais aussi à l'intérieur de la structure" mobilisent 25 pompiers et 10 véhicules pour évacuer le camp le plus sordide d'Europe, qui héberge actuellement près de 12.700 demandeurs d'asile, quatre fois sa capacité d'accueil.

    Les pompiers précisent que pour l'instant "il n'y a pas de victimes, mais quelques blessés légers avec des problèmes respiratoires dus à la fumée".

    Selon un photographe de l'AFP sur place, "la quasi-totalité du camp est en feu, aussi bien à l'intérieur que les tentes qui se trouvent à l'extérieur dans l'oliveraie".

    "Des demandeurs d'asile fuient le camp à pied en direction du port de Mytilène mais sont bloqués par les véhicules des forces de l'ordre", ajoute-t-il.

    Près de 500 migrants se trouvent sur la route vers le port du Mytilène bloqués par les forces de l'ordre, et d'autres se sont abrités dans les collines environant le camp.

    - Révolte -

    Selon le site d'information locale Lesvospost, plus de 3.000 tentes, des milliers de conteneurs, des bureaux de l'administration et une clinique au sein du camp ont été brûlés.

    Stand by Me Lesvos, une association regroupant locaux et réfugiés, s'alarme sur Twitter: "Tout brûle, les gens fuient". "Certains témoignages rapportent que des locaux bloquent le passage (des réfugiés) dans le village voisin", ajoute aussi l'association.

    "Depuis plusieurs heures, des grands feux entourent le centre de réception. Les foyers se multiplient (...) et avec la force du vent (7-8 beaufort), le feu s'étend rapidement", commente sur sa page Facebook l'association des habitants de Moria et des autres villages environnants.

    "La zone paie le prix de l'indifférence et de l'abandon", poursuit l'association des habitants qui appelle les autorités à agir rapidemment pour trouver une solution pour les demandeurs d'asile qui seront sans abri après l'incendie.

    D'après l'agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés suite à la révolte de certains demandeurs d'asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d'une personne ayant été détectée positive.

    Les pompiers rapportent également dans leur communiqué avoir "été empêchés d'entrer dans le camp pour intervenir" par certains groupes de réfugiés à leur arrivée dans le camp, et avoir fait appel aux forces de l'ordre pour pouvoir poursuivre l'opération de sauvetage.

    La semaine dernière, les autorités ont détecté un premier cas de coronavirus dans le camp de Moria et ont mis le camp en quarantaine pour quinze jours.

    - 35 cas de coronavirus -

    Après la réalisation de 2.000 tests de dépistage, 35 personnes ont été détectées positives au Covid-19 à Moria.

    "Seulement une personne a présenté des symptômes, les 34 autres sont asymptoptiques", a assuré le communiqué du ministère grec des Migrations. "Les 35 personnes positives au coronavirus ont été transportées dans un espace prévu pour leur isolement", a aussi précisé le ministère.

    Avec l'incendie, "tout le monde s'est dispersé et les cas positifs se sont mélangés aux autres désormais", s'inquiète mercredi matin une source policière à Lesbos.

    De strictes mesures de circulation ont été imposées dans les camps de migrants depuis la mi-mars.

    Le gouvernement n'a jamais levé ces restrictions malgré les critiques des ONG de droits de l'homme jugeant ces mesures "discriminatoires" alors que la décision a été prise de déconfiner le pays début mai.

    Ces ONG dénoncent l'enfermement des demandeurs d'asile dans ces structures qui ne sont pas adaptées pour mettre en place les mesures barrières nécessaires.

    Le camp de Moria a été ces dernières années à maintes reprises décrié pour son manque d'hygiène et son surpeuplement par les ONG qui appellent régulièrement les autorités grecques à transférer les demandeurs d'asile les plus vulnérables vers le continent.

    Les émeutes et bagarres sont devenues quasi quotidiennes dans le camp de Moria.

    De janvier à fin août, cinq personnes ont été poignardées dans plus de 15 attaques.

    En mars dernier, une fillette avait perdu la vie dans un conteneur brûlé. En septembre 2019, deux personnes étaient également décédées dans un incendie.

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