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  • © 2020 AFP | Crée le 25.08.2020 à 23h18 | Mis à jour le 25.08.2020 à 23h21
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    L'opposant russe Alexeï Navalny lors d'une manifestation le 29 septembre 2019 à Moscou Yuri KADOBNOV-AFP/Archives

    Le Kremlin a jugé mardi hâtives les conclusions des médecins allemands ayant estimé que l'opposant russe Alexeï Navalny avait été empoisonné, une affaire qui vaut encore à la Russie une volée de critiques internationales.

    "L'analyse médicale de nos médecins et celle des Allemands concordent complètement. Mais leurs conclusions diffèrent. Nous ne comprenons pas cet empressement chez les collègues allemands", a dit Dmitri Peskov, porte-parole du président Vladimir Poutine.

    Selon lui, l'empoisonnement "est une piste parmi d'autres. Mais il y a beaucoup d'autres pistes médicales".

    Les médecins berlinois soignant M. Navalny ont annoncé lundi avoir conclu qu'il avait été intoxiqué par "une substance du groupe des inhibiteurs de la cholinestérase", mais sans pouvoir préciser dans l'immédiat laquelle.

    Ces produits sont susceptibles d'être utilisés, à faible dose, contre la maladie d'Alzheimer. Mais en fonction du dosage, ils peuvent être très dangereux et produire aussi des agents neurotoxiques puissants, du type de l'agent innervant Novitchok.

    L'opposant reste plongé dans un coma artificiel, dans un état grave même si sa vie n'est pas en danger. Les médecins de l'hôpital de la Charité de Berlin se sont refusés à tout pronostic quant à l'évolution de son état de santé.

    M. Peskov a de son côté insisté sur le fait qu'"aucune substance n'a été identifiée" en Allemagne pas plus qu'en Russie.

    Selon lui, les médecins russes avaient aussi constaté que M. Navalny souffrait d'un niveau de cholinestérase trop bas et l'ont traité en conséquence avec de l'atropine, tout comme le fait la Charité. Il juge cependant que l'on ne peut en déduire qu'il y a eu acte malveillant .

    "Cette baisse (de cholinestérase) peut avoir de nombreuses causes, notamment la prise de certains médicaments. Il faut établir la cause, et cette cause ni nos médecins ni les Allemands ne l'ont identifiée", a-t-il estimé, soulignant que la Russie serait "reconnaissante" si une substance était découverte.

    "Nous ne savons pas s'il y a eu empoisonnement ou non", a-t-il conclu.

    Les proches de M. Navalny dénoncent pour leur part un empoisonnement depuis son malaise jeudi dans un avion l'amenant de Sibérie à Moscou.

    Alors qu'il était hospitalisé dans la ville sibérienne d'Omsk, les médecins russes ont rejeté cette thèse puis bloqué un temps son transfert vers un hôpital étranger.

    Les partisans de l'opposant soupçonnent que ce transfert a été retardé afin que le poison qu'il aurait ingéré devienne plus difficile à détecter.

    - Nombreux précédents -

    Pour Berlin en particulier et plus largement l'UE, le doute en tout cas n'est guère permis. Angela Merkel a exhorté la Russie "à résoudre de manière urgente cette affaire jusque dans les moindres détails et en pleine transparence".

    Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a aussi demandé à Moscou de mener une "enquête indépendante et transparente" sur ce qui "semble être une atteinte à la vie de M. Navalny".

    Nombre de détracteurs du pouvoir russe ont été assassinés ces dernières années, à l'instar de l'opposant Boris Nemtsov ou de la journaliste Anna Politkovskaïa, sans que la vérité ne soit jamais vraiment établie.

    D'autres ont été empoisonnés, comme l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia en mars 2018 au Royaume Uni, justement par l'agent innervant Novitchok. Les services spéciaux russes ont été pointés du doigt par l'enquête et l'essentiel des capitales occidentales, mais le Kremlin a rejeté en bloc ces accusations.

    La Russie a aussi rejeté toute responsabilité dans l'empoisonnement au polonium-210, substance radioactive, d'un ancien des services secrets passé à l'opposition, Alexandre Litvinenko, en 2006 à Londres.

    D'autres opposants ont dit avoir subi des empoisonnements, comme Piotr Verzilov, militant du groupe contestataire Pussy Riot qui en 2018 avait été aussi été soigné à Berlin.

    Alexeï Navalny avait déjà été victime d'attaques physiques. En 2017, il avait été aspergé d'un produit antiseptique dans les yeux. En juillet 2019, tandis qu'il purgeait une courte peine de prison, il avait été traité à l'hôpital après avoir soudainement souffert d'abcès sur le haut du corps.

    L'opposant avait dénoncé une tentative d'empoisonnement alors que les autorités évoquaient une "réaction allergique".

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