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  • © 2020 AFP | Crée le 09.09.2020 à 19h52 | Mis à jour le 09.09.2020 à 19h55
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    (Photo d'archives) L'avocat Maxime Znak, une figure de l'opposition bélarusse, le 24 août 2020 à Minsk Sergei GAPON -AFP/Archives

    Des hommes masqués ont détenu mercredi une des dernières figures de l'opposition bélarusse à ne pas avoir été arrêtée ou exilée, un mois après le début d'un mouvement de contestation inédit visant le président Alexandre Loukachenko.

    "Maxime Znak est venu au bureau pour participer à une visioconférence, mais il ne l'a jamais rejointe, il a juste pu envoyer un mot, +masques+", a indiqué le service de presse de son groupe d'opposition sur son canal de la messagerie Telegram, publiant aussi une photo de l'avocat conduit par des hommes masqués et en civil.

    Le juriste de 39 ans est un des sept membres de la direction du Conseil de coordination, formé pour obtenir une transition au pouvoir au Bélarus et négocier le départ du président Alexandre Loukachenko.

    M. Znak et la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch étaient les derniers dirigeants de ce présidium encore en liberté et au Bélarus, les autres ayant été soit arrêtés, soit contraints à l'exil.

    L'interpellation de l'avocat intervient un mois jour pour jour après la présidentielle qui a déclenché un mouvement de contestation sans précédent dans le pays dénonçant la réélection frauduleuse de M. Loukachenko, aux commandes depuis 1994, face à l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, novice en politique.

    - "Loukachenko a peur" -

    Cette dernière, qui s'est exilée sous la menace en Lituanie dans la foulée du scrutin du 9 août, a dénoncé "l'enlèvement" de M. Znak et réclamé sa "libération sans délai".

    "Loukachenko a peur des négociations et essaye (en arrêtant ou exilant ses membres) de paralyser le travail du Conseil de coordination (...) Il n'y a pas d'alternative aux négociations, et Loukachenko va devoir l'accepter", a-t-elle estimé dans un communiqué.

    Malgré la répression, d'abord violente, des manifestations, et les pressions contre les opposants les plus en vue, la rue continue de se mobiliser, réunissant tous les dimanche depuis quatre semaines plus de 100.000 personnes dans les seules rues de Minsk.

    Si la police et les services spéciaux (KGB) n'ont pas confirmé l'arrestation de M. Znak, le scénario de sa disparition correspond à celui vécu par d'autres opposants, interpellés par des hommes non identifiés. Un jour ou deux plus tard, leur incarcération ou exil était annoncé.

    Mardi, l'opposition a ainsi fait état du rocambolesque enlèvement par les autorités de l'opposante Maria Kolesnikova, qui s'est échappée d'une voiture la transportant, avec deux autres opposants, et a déchiré son passeport pour empêcher un exil forcé en Ukraine.

    Finalement, Minsk a reconnu son arrestation, mais affirmé qu'elle avait été jetée dans les mains des forces de l'ordre par ses camarades.

    - "La prochaine sera la Russie" -

    Par ailleurs, Mme Tikhanovskaïa a lancé mercredi un appel aux Russes à soutenir dans sa "lutte pour la liberté" le peuple bélarusse, et à ne pas croire à la "propagande" prétendant que les adversaires d'Alexandre Loukachenko sont anti-russes.

    "A aucune étape, cela n'a été une lutte contre la Russie", a-t-elle dit, alors que le président bélarusse a accusé ses détracteurs d'être pilotés par l'Occident et d'user du Bélarus comme tremplin pour déstabiliser Moscou.

    "Si le Bélarus tombe, la prochaine sera la Russie", a proclamé M. Loukachenko mercredi dans un entretien accordé à plusieurs médias russes.

    Après avoir accusé Moscou pendant la campagne électorale de chercher à l'écarter, M. Loukachenko a effectué un virage à 180 degrés, plaidant pour le soutien russe face à la mobilisation de foules jamais vues depuis son arrivée au pouvoir en 1994.

    Il s'est entretenu à plusieurs reprises à ce sujet avec le président russe Vladimir Poutine, qui a promis d'envoyer des troupes si la contestation devait dégénérer en violences.

    Un sommet entre les deux hommes est prévu dans les jours ou semaines à venir.

    La Russie, échaudée par les révolutions des années 2000 et 2010 (Géorgie, Ukraine, Kirghizstan) dans plusieurs pays d'ex-URSS, sa zone d'influence traditionnelle, voit d'un mauvais oeil toute forme de protestation contre la légitimité électorale des pouvoirs souvent autoritaires qui y sont établis.

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