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  • © 2020 AFP | Crée le 23.08.2020 à 15h49 | Mis à jour le 23.08.2020 à 15h58
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    Svetlana Tikhanovskaïa, la cheffe de file de l'opposition bélarusse, lors d'un entretien avec l'AFP à Vilius, le 22 août 2020 PETRAS MALUKAS-AFP

    D'importantes manifestations sont prévues dimanche au Bélarus contre le maintien au pouvoir du président Alexandre Loukachenko, qui vient d'ordonner à l'armée de veiller à l'intégrité territoriale du pays et accuse les protestations d'être impulsées "de l'extérieur".

    "Je suis si fière des Bélarusses maintenant, car, après 26 ans de peur, ils sont prêts à défendre leurs droits", a confié samedi à l'AFP la cheffe de file de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa.

    "Je les appelle à continuer, à ne pas s'arrêter, parce que c'est vraiment important maintenant de rester unis dans la lutte pour nos droits", a ajouté la professeure d'anglais de 37 ans qui s'était présentée à l'élection présidentielle du 9 août.

    "Ils doivent comprendre que nous ne sommes pas un mouvement de protestation. Nous sommes le peuple du Bélarus, nous sommes une majorité et nous ne partirons pas. Nous n'avons plus peur d'eux", a-t-elle aussi assuré.

    La jeune femme s'est réfugiée à Vilnius, la capitale de la Lituanie, où est prévue une manifestation sous forme de chaîne humaine jusqu'à la frontière avec le Bélarus.

    - "Régler le problème" -

    Samedi, le président Loukachenko, qui gouverne cette ex-République soviétique d'une main de fer depuis 26 ans, est allé inspecter les unités militaires déployées à Grodno, près de la frontière polonaise, selon un communiqué diffusé par la présidence bélarusse.

    Arrivé sur le polygone militaire de cette ville de l'ouest, le dirigeant de 65 ans a dénoncé le mouvement de protestation impulsé selon lui "de l'extérieur". "J'ordonne au ministre de la Défense (...) de défendre avant tout la perle occidentale du Bélarus dont le centre est à Grodno. Et de prendre les mesures les plus strictes pour défendre l'intégrité territoriale de notre pays", a déclaré M. Loukachenko.

    Il a affirmé constater d'"importants agissements des forces de l'Otan à proximité immédiate" des frontières bélarusses, sur les territoires polonais et lituanien, et annoncé que l'essentiel des forces armées bélarusses avaient été placées en état d'alerte. De vastes manoeuvres militaires bélarusses sont déjà prévues dans la région de Grodno pour la fin du mois.

    Svetlana Tikhanovskaïa a estimé que cette décision du chef de l'Etat était "une tentative de nous détourner des problèmes intérieurs" et qu'il n'avait plus d'autre choix que d'engager le dialogue avec l'opposition.

    Faisant face à un mouvement de contestation inédit dans son pays, et clamant avoir remporté la présidentielle avec 80% des voix, M. Loukachenko avait déjà annoncé vendredi qu'il allait "régler le problème" du mouvement de protestation.

    Et jeudi, les autorités bélarusses avaient entamé des poursuites pour "atteintes à la sécurité nationale" contre le "conseil de coordination" formé par l'opposition cette semaine et destiné à promouvoir la transition politique après l'élection.

    - "Sans fondement" -

    Concernant les accusations formulées par M. Loukachenko samedi, l'Alliance atlantique a démenti le soir-même tout "renforcement" à la frontière du Bélarus, assurant que les allégations en ce sens étaient "sans fondement".

    "Comme nous l'avons déjà dit clairement, l'Otan ne représente aucune menace pour le Bélarus ou tout autre pays et n'a pas de renforcement militaire dans la région", peut-on lire dans un court communiqué.

    Le gouvernement du président Loukachenko "cherche à détourner l'attention des problèmes intérieurs bélarusses à tout prix avec des déclarations tout à fait sans fondement sur des menaces extérieures imaginaires", a quant à lui dit à l'AFP le président lituanien Gitanas Nauseda.

    Krzysztof Szczerski, le chef de cabinet du président polonais, a réagi sur le même registre, qualifiant les déclarations du chef de l'Etat bélarusse de "propagande du régime", qu'il a qualifiée de "déplorable et étonnante". "La Pologne (...) n'a aucun projet de ce genre", a-t-il déclaré à l'agence de presse polonaise PAP.

    Le secrétaire d'Etat adjoint américain Stephen Biegun se rendra quant à lui la semaine prochaine en Lituanie et en Russie pour discuter de la situation au Bélarus. Il prévoit de rencontrer à cette occasion Svetlana Tikhanovskaïa, selon l'entourage de cette dernière.

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