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  • © 2017 AFP | Crée le 09.11.2017 à 19h05 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h41
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    "Il ne me reste rien à la fin du mois, jamais. Quand j'arrive à zéro, je suis contente". Avec 560 euros par mois touchés grâce aux aides sociales, Mathilde élève seule sa fille de 12 ans JOEL SAGET-AFP/Archives

    "Il ne me reste rien à la fin du mois, jamais. Quand j'arrive à zéro, je suis contente". Avec 560 euros par mois touchés grâce aux aides sociales, Mathilde élève seule sa fille de 12 ans.

    Les femmes représentent la majorité des adultes accueillis par le Secours catholique, qui a publié jeudi son rapport annuel. Une surreprésentation qui s'explique par la forte proportion de mères isolées (40% des femmes françaises rencontrées).

    Après avoir cumulé les petits boulots et les contrats précaires, Mathilde (qui préfère ne donner ni son nom ni son âge) a décidé de se mettre à son compte et fait les marchés depuis quelques mois. Mais si pour l'instant elle travaille une trentaine d'heures par semaine, elle ne réalise aucun bénéfice. "Ca ira mieux l'année prochaine", espère-t-elle.

    Comme 1,9 million de Français, elle se rend une fois par semaine à la banque alimentaire où elle peut acheter de la nourriture à des prix inférieurs à ceux du marché. "La boîte de raviolis est à 30 centimes et ma fille adore! Sinon ailleurs, on ne choisit pas: c'est packs de riz et lots de dix steaks hachés surgelés. On ne peut pas se permettre de prendre autre chose", explique-t-elle.

    A certains moments, les privations l'ont menée au dégoût. "Je ne pouvais plus rien manger. Toute cette nourriture bas de gamme m'écœurait. Ce qui me faisait envie, c'était les trucs chers mais je ne pouvais pas".

    "Mais ma fille, elle, n'a jamais manqué", insiste-t-elle. "Depuis le mois dernier, je me prive mais je cible pour qu'elle ne manque de rien". Aujourd'hui en 5e, sa fille ne va plus à la cantine. "Je ne peux pas, alors je me débrouille pour être là tous les midis", raconte sa mère.

    "J'arrive à me débrouiller. Mais si une grosse facture arrive, je mets trois mois à m'en sortir". Comme ce mois-ci, avec la facture d'ordures ménagères.

    Si elle s'en sort, pas mal de choses ont toutefois disparu de sa vie. Elle ne se souvient plus de la dernière fois qu'elle est allée au cinéma. Sa fille n'est jamais allée à la patinoire. Mais les cadeaux de Noël, elle y tient. Alors elle calcule, elle anticipe: "J'achète au fur et à mesure dans les magasins discount. Ca dépasse jamais trois, quatre euros, mais j'en achète plusieurs et ma fille croit qu'elle a eu plein de cadeaux".

    "Ca reste tout le temps difficile, on se prive, mais j'y arrive", dit-elle fièrement.

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