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  • © 2017 AFP | Crée le 27.10.2017 à 15h38 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h38
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    Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, le 26 octobre 2017 à Cayenne, en Guyane ALAIN JOCARD-AFP

    Des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants du collectif Pou Lagwiyann Dékolé ont éclaté jeudi soir à Cayenne et plusieurs personnes ont été interpellées au premier jour de la visite du président Emmanuel Macron sur place, a constaté une journaliste de l'AFP.

    En début de nuit, l'air du centre-ville empestait les gaz lacrymogènes destinés à disperser un rassemblement devant la préfecture de Guyane.

    Les gendarmes mobiles se déployaient dans la ville, notamment aux abords du commissariat, près de la célèbre place des Palmistes, où des jeunes venus de quartiers défavorisés, souvent encagoulés, ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles.

    Des poubelles ont notamment pris feu et la rue devant le commissariat était jonchée de bris de verre, a constaté l'AFP.

    Un hélicoptère tournait également au dessus du centre-ville.

    L'après-midi, une marche à l'appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé (Pour que la Guyane décolle) avait pourtant rassemblé dans le calme plus d'un millier de personnes, en chant et en famille, pour réclamer le respect des accords signés avec l'ancien gouvernement à l'issue du mouvement social de mars-avril.

    Réclamant un rendez-vous avec le chef de l'Etat, les manifestants se sont ensuite rassemblés devant la préfecture où ils ont écarté une première série de barrières pour se rapprocher du bâtiment.

    L'Elysée a finalement proposé un rendez-vous vendredi matin mais les manifestants ont refusé, réclamant de voir M. Macron dans la soirée. Ce dernier avait une réunion de travail avec les élus de Guyane avant un diner républicain à la résidence préfectorale.

    C'est ensuite que les événements ont dégénéré.

    "Ils ont créé eux-mêmes le désordre public, c'est ça la réponse de l'Etat", a dénoncé un enseignant depuis 19 ans en Guyane. "Il aurait pourtant suffi d'une discussion autour d'une table", a-t-il ajouté.

    "Vous voyez comment on nous traite en Guyane", a interpellé une femme en s'adressant aux journalistes. Une mère, portant son enfant la tête enveloppée dans un châle, s'enfuyait en hurlant "vous jetez des gaz sur les enfants, c'est ça la liberté?", avant d'entonner, en colère, La Marseillaise.

    "Maintenant on sait à qui on a à faire", a déclaré Davy Rimane, membre du collectif. M. Macron "n'a aucun respect pour nous", a-t-il déploré, assurant que désormais "tout" pouvait arriver.

    "Ca sert à rien tout ça, on n'obtiendra pas plus de l'Etat", a regretté Mika Mancé, ancien leader charismatique du mouvement Pou Lagwiyann Dékolé, et porte-parole des "Grands frères", une émanation des 500 frères, très actifs lors du mouvement de mars-avril dernier.

    "Au moins les choses sont claires, il n'y a plus rien à attendre, on ne peut pas discuter, on ne peut trouver de solution, on fera sans", a-t-il ajouté.

    Emmanuel Macron est arrivé à la mi-journée en Guyane, dans un climat déjà tendu. Il s'est rendu directement à Maripasoula, dans le sud-ouest guyanais, pour rencontrer la population de cette commune la plus vaste de France, très défavorisée, où il a averti qu'il n'était pas venu en "Père Noël", ni pour "faire des promesses". Il a longuement écouté les habitants, porteurs de grandes attentes pour le désenclavement de leur commune.

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