Les récifs coralliens du patrimoine mondial risquent de disparaître d'ici 2100, à moins que les émissions de CO2 ne réduisent drastiquement. C'est le résultat de la première évaluation scientifique mondiale des impacts du changement climatique sur les récifs coralliens du patrimoine mondial faite par le Centre du patrimoine mondial de l'Unesco et rendue publique ce vendredi 23 juin.

« La montée fulgurante de la température de l’océan au cours des trois dernières années a soumis 21 des 29 récifs du patrimoine mondial à un stress thermique sévère et/ou répété », indique l'Unesco. Cette hausse de la température « a aussi causé l’un des pires épisodes de blanchissement corallien jamais observé dans des sites emblématiques tels que La Grande barrière (Australie), Papahānaumokuākea (États-Unis), les lagons de Nouvelle-Calédonie (France) et l’Atoll d'Aldabra (Seychelles) », poursuit l'institution.

En avril dernier, des chercheurs avaient annoncé en mars que les récifs de la Grande barrière de corail, en Australie, avaient connu un épisode de blanchissement sans précédent, et ce pour la deuxième année de suite, avec un impact plus fort que prévu.

Début juin, une équipe scientifique franco-australienne avait découvert dans un chenal à Bouraké où l'eau est acide, chaude et pauvre en oxygène, des « super coraux » capables de résister à cet environnement extrême. Des analyses doivent suivre « de déterminer le matériel génétique que ces espèces ont acquis » et envisager peut-être « un repeuplement de zones endommagées ».

À lire : Le rapport complet de l'Unesco

Unesco_Impact du réchauffement climatique sur les récifs coralliens by Rebecca Morris on Scribd