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  • © 2017 AFP | Crée le 10.08.2017 à 20h23 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h23
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    Renaud Fillioux, maître assembleur de la maison de cognac Hennessy à Cognac, dans le sud-ouest de la France, le 2 août 2017 MEHDI FEDOUACH-AFP

    "Je suis un passeur", lance Renaud Fillioux de Gironde, dans son fauteuil en cuir vert foncé, usé avant lui par son oncle Yann et son grand-oncle Maurice... A 39 ans, il est devenu maître assembleur au sein de la maison de cognac Hennessy, un poste occupé par sa famille depuis huit générations.

    "C'est un honneur, une responsabilité et un élément de motivation (...) au moment de continuer l'aventure familiale", reconnaît le nouveau "passeur" dans le Grand bureau, une salle de dégustation qui a gardé l'empreinte du passé.

    Sous l'oeil de son arrière-grand-père Raymond et de son arrière-arrière-grand-père Alfred, il dirige depuis le 1er juillet le comité de dégustation qui sélectionne les eaux-de-vie, les assemble et veille à leur bon vieillissement.

    A 11h00, Renaud Fillioux et son comité se réunissent dans cette salle lumineuse, "là où tout se décide en matière de cognac". Ils y goûtent une cinquantaine d'échantillons par jour - 10.000 eaux-de-vie chaque année -, apportées par des viticulteurs ou provenant des chais Hennessy à Cognac (Charente).

    "J'ai reçu un stock en prenant le rôle de maître assembleur, ma mission sera de l'utiliser au mieux pendant le temps de ma carrière, mais surtout de préparer ce stock pour les générations suivantes", explique-t-il.

    - Apprenti pendant 10 ans -

    Yann Fillioux, qui a lui-même succédé à son oncle Maurice en 1991, transmet son savoir à son neveu, entré dans le groupe LVMH à 24 ans. Après un master en "Wine Business" en Australie, ce dernier fait ses armes auprès de son oncle pendant 10 ans en tant qu'apprenti, puis durant 5 ans comme membre du comité de dégustation.

    Là, il se fait un référentiel en comparant les eaux-de-vie et apprend à assurer une continuité du goût pour les 84 millions de bouteilles de cognac vendues chaque année, de la Chine aux Etats-Unis.

    Cet enfant du Cognaçais, issu d'une famille de viticulteurs-distillateurs, gérait dernièrement les relations avec les 1.600 viticulteurs partenaires de la maison avant de devenir, selon ses termes, "le garant de la qualité des cognacs et des eaux-de-vie de la maison Hennessy".

    L'histoire entre ces deux familles remontent au début du XIXe siècle. Tonnelier de formation, Jean Fillioux cherche à comprendre pourquoi les eaux-de-vie évoluent durant leur transport en fûts. Son fils poursuit son œuvre. De génération en génération, le maître assembleur n'a qu'une obsession: améliorer la qualité et créer de nouveaux cognacs comme le XO d'Emile Fillioux en 1870.

    "Les éléments qui sont liés à la famille: ne pas faire seulement bien mais très bien. Il y a sûrement des détails qui vont faire la différence. Vous pouvez toujours pousser un cran plus loin. C'est une quête perpétuelle", justifie le nouveau maître assembleur.

    - Passionné de qualité -

    Dans le cognac, cette "passion de la qualité" passe par la transmission familiale, chez les Fillioux comme chez les Hennessy, toujours présents eux aussi depuis huit générations. Mais également chez des viticulteurs ou distillateurs, comme l'entreprise Yvon, qui travaille avec eux depuis plus de 200 ans.

    Dans le "chai du fondateur", Renaud Fillioux de Gironde porte son regard sur trois tonneaux au nom de sa famille, trois générations de viticulteurs qui ont apporté leur eau-de-vie chez Hennessy.

    La plus vieille eau-de-vie date de 1800, stockée dans une dame-jeanne au nom de "Guérin", famille dont est issue son arrière grand-mère. Près de l'entrée se trouve une photo de la reine-mère Elizabeth, son oncle Maurice Fillioux et Maurice Hennessy, prise en 1983 dans ce même chai.

    L'empreinte des Fillioux à Cognac, sur les bords de la Charente, se poursuivra-t-elle? Le maître assembleur n'y pense pas. Son fils n'a que deux ans mais Renaud Fillioux de Gironde entend bien lui laisser la même liberté dont il a bénéficié: "il n'y a pas eu de pression particulière de ma famille. C'est un choix, une envie."

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