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  • © 2017 AFP | Crée le 28.07.2017 à 04h01 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h21
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    Des opposants antichavistes dans les rues de Caracas le 26 juillet 2017 RONALDO SCHEMIDT-AFP

    L'opposition vénézuélienne a entamé jeudi sa deuxième journée de grève générale, après de violents affrontements qui ont fait trois morts la veille, dans un contexte de montée des tensions à trois jours de l'élection d'une Assemblée constituante très contestée.

    Carcasses de véhicules, grilles métalliques, troncs d'arbres, blocs de pierres : Caracas s'est réveillé jeudi matin avec des rues quasiment désertes, jonchées de barricades et de décombres.

    Manifestants et forces de l'ordre se sont fait face jusque tard dans la nuit dans la capitale et ailleurs au Venezuela à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc contre cocktails Molotov et projectiles en tous genres.

    Enderson Caldera, 23 ans, a été mortellement blessé mercredi durant une manifestation dans l'Etat de Mérida (ouest), a annoncé le parquet jeudi. Il s'agit du troisième mort recensé au cours de la première journée de mobilisation lancée par l'opposition.

    Les antichavistes (du nom d'Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013, dont Nicolas Maduro est l'héritier) tentent à tout prix d'empêcher la désignation dimanche des 545 membres d'une Assemblée constituante voulue par le président pour réécrire la Constitution à son avantage.

    Ce décès porte à 106 le nombre de morts depuis le début de la vague de manifestations contre M. Maduro, début avril. Parmi la centaines d'interpellés au cours de ces protestations, plusieurs d'entre eux ont affirmé à l'AFP avoir subi des sévices de la part des forces de l'ordre.

    - Tortures -

    Arrêté le 4 juillet par la Garde nationale, un corps militarisé, dans les rues de la capitale, Luis -nom d'emprunt- a reçu des coups de marteau et a été pincé à l'abdomen et aux bras avec des tenailles par un membre des forces de l'ordre.

    "Il torturait dans le dos de certains (collègues); d'autres étaient complices", assure cet employé de bureau fluet de 30 ans.

    L'appel à la grève a été suivi à 92% dans le pays au cours des premières 24 heures, s'est félicité la coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), à l'origine du mouvement. Côté gouvernement, qui contrôle la très stratégique industrie pétrolière, on assure que la grève est un échec.

    Les principales centrales syndicales ont apporté leur soutien à la mobilisation.

    Signe de la paralysie d'une partie du pays, des magasins fermés étaient visibles à Caracas, où les longues voies rapides qui traversent la capitale paraissaient presque vides.

    M. Maduro fait face depuis plus de quatre mois à des manifestations quasi-quotidiennes, souvent violentes, pour réclamer son départ.

    Mais le chef de l'Etat vénézuélien, dont le mandat s'achève en janvier 2019, a réaffirmé sa détermination de mener à bien son projet. "Nous restons fermes et jamais nous ne nous agenouillerons!", a lancé M. Maduro mercredi soir.

    "C'est l'atout majeur, le va-tout d'un gouvernement qui pour se maintenir au pouvoir doit suspendre la démocratie", juge l'analyste Colette Capriles à propos de la Constituante.

    L'opposition a convoqué une grande marche à Caracas vendredi et boycottera l'élection de dimanche.

    - 70% de rejet -

    Il s'agit des derniers soubresauts de la violente crise politico-économique qui secoue le Venezuela depuis la victoire de l'opposition aux législatives, fin 2015.

    Les antichavistes voient dans ce projet de réécrire la Constitution un moyen pour M. Maduro de se cramponner au pouvoir, de contourner le Parlement élu, où l'opposition est majoritaire, et d'éviter l'élection présidentielle de la fin 2018.

    Quelque 70% des Vénézuéliens sont opposés à cette assemblée constituante et 80% rejettent la gestion de Nicolas Maduro, selon l'institut de sondage Datanalisis.

    Sur le front diplomatique, les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre 13 hauts responsables gouvernementaux vénézuéliens actuels et anciens . Leur patrimoine éventuel et leurs comptes bancaires ont été gelés aux Etats-Unis et ils ne peuvent plus commercer avec des Américains. Le président Nicolas Maduro a rejeté cette "insolente" sanction.

    La responsable de la diplomatie européenne Federica Mogherini a fait part mercredi de sa "préoccupation" conernant les "violations des droits de l'Homme et l'usage excessif de la force" au Venezuela.

    Treize pays de l'Organisation des Etats américains (OEA) ont enjoint à Nicolas Maduro de renoncer à son projet d'Assemblée constituante.

    Par ailleurs jeudi, la compagnie aérienne colombienne Avianca a suspendu immédiatement ses vols entre la Colombie et le Venezuela, avançant ainsi une mesure prévue à l'origine pour le 16 août.

    Air Canada et Aéromexico dès 2014, Alitalia en 2015, GOL, Latam et Lufthansa en 2016, suivies de United Airlines en 2017: le départ d'Avianca s'ajoute à une longue liste de compagnies aériennes ayant quitté le pays sud-américain, toujours plus isolé.

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