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  • © 2017 AFP | Crée le 26.09.2017 à 17h40 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h32
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    Le camion conduit par le Tunisien Anis Amri qui a roulé dans la foule du marché de Noël de Berlin, tuant 12 personnes, est emmené le 20 décembre 2016 du lieu de l'attentat Odd ANDERSEN-AFP/Archives

    Le prédicateur irakien "Abou Walaa" est jugé à partir de mardi pour avoir monté en Allemagne un réseau de recrutement pour le groupe Etat islamique dans lequel aurait notamment gravité l'assaillant du marché de Noël de Berlin.

    Identifié par la justice allemande comme Ahmad Abdulaziz Abdullah A., alias "Abou Walaa", 33 ans, il comparait à Celle, dans le nord du pays, avec quatre complices présumés, Hasan C., un Turc de 51 ans, Boban S., un Germano-Serbe 37 ans, Mahmoud O., un Allemand de 28 ans et Ahmed F. Y., un Camerounais de 27 ans.

    Tous sont accusés d'appartenance à EI et de soutien à cette "organisation terroriste étrangère", ils risquent 10 ans de réclusion criminelle.

    Les débats, appelés à durer au moins jusqu'en février 2018, vont "donner un aperçu détaillé des mécanismes" d'un réseau jihadiste, "ce qui en fait le procès d'islamistes le plus intéressant depuis des années", relève le Spiegel qui a consacré une longue enquête à l'affaire.

    Pour l'accusation, Abou Walaa a monté dans sa mosquée de Hildesheim une véritable entreprise d'embrigadement pour envoyer en Syrie et en Irak des combattants jihadistes. Au moins huit personnes sont ainsi parties, dont des frères jumeaux allemands qui ont commis un sanglant attentat suicide en Irak en 2015.

    Le principal accusé était arrivé en Allemagne comme demandeur d'asile en 2001 et a été arrêté en novembre 2016 après une longue enquête du renseignement intérieur. Ce mari de deux femmes et père de sept enfants, selon le Spiegel, aurait aussi effectué de mystérieux séjours en Irak.

    - 'Sans visage' -

    Très prudent et discret, il était surnommé "le prédicateur sans visage", car ses prêches en ligne, très regardé dans la jihadosphère, ne le montrait jamais de face.

    Avec ses complices, sa principale mission était d'organiser la radicalisation de recrues puis leur voyage vers les territoires de l'EI. Mais il aurait été aussi question dans la mosquée de plans d'attentats.

    Parmi les personnes ayant fréquenté le groupe, on retrouve au moins l'un des trois adolescents qui, âgés de 16 ans, ont posé une bombe en avril 2016 dans un temple sikh en Allemagne, blessant trois hommes dont un grièvement. Tous ont été condamnés à des peines de prison ferme en mars 2017.

    Par ailleurs, Anis Amri, le Tunisien responsable de l'attaque au camion bélier du marché de Noël de Berlin (12 morts en décembre 2016), paraît avoir fréquenté ce réseau et eu des contacts avec Boban S., un ingénieur en chimie, qui l'aurait accueilli dans une école islamique de Dortmund.

    Selon le Spiegel, Amri aurait aussi participé à une marche de survie qui devait préparer les candidats au jihad en Syrie.

    Enfin, le demandeur d'asile tunisien, tué dans sa fuite en Italie par la police, a fréquenté aussi une mosquée berlinoise connue pour ses liens avec le jihadisme et où Abou Walaa a eu l'occasion de prêcher. Un contact direct entre les deux hommes n'a cependant jamais été établi.

    - Repenti -

    L'accusation appuie son dossier pour l'essentiel sur le témoignage d'un informateur du renseignement intérieur allemand qui pendant des mois a récolté indices et éléments de preuves contre le prédicateur irakien. Craignant pour sa vie, ce témoin à charge devrait être exempté de témoigner à l'audience.

    Selon le Spiegel, l'autre informateur clé est un combattant jihadiste désabusé qui, de retour des territoires de l'EI, a accepté de coopérer et de raconter comment le réseau d'Abou Walaa l'a fait partir via Bruxelles et la Turquie.

    La nébuleuse jihadiste a connu ces dernières années un essor certain en Allemagne où 10.300 personnes sont classées par les services de renseignement comme islamistes radicaux, contre 3.800 en 2011. Environ 1.300 personnes sont considérées comme susceptibles de basculer dans la violence.

    Plusieurs centaines d'entre elles sont jugées "dangereuses" par les autorités, comme l'était Anis Amri. Celui-ci avait néanmoins échappé à la surveillance des policiers, en usant de multiples identités et profitant du manque de coordination des différents services régionaux de police.

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