C'est demain mardi que débute le procès de la défisc' de la 3G, dans lequel Harold Martin, l'homme d'affaires Jean-Marc-Bruel et le commissaire aux comptes Thierry Granier sont prévenus et seront jugés pour « prise illégale d'intérêt » et « favoritisme ».

Harold Martin est convoqué en qualité de président du conseil d'administration de l'OPT, poste qu'il occupait à l'époque des faits sur lesquels la justice va devoir se prononcer : les juges vont devoir se pencher sur les conditions de l'attribution de ce marché à la Calédonienne d'ingenierie, société dirigée par Jean-Marc Bruel.

Dans cette affaire, Harold Martin sera défendu par Me Pierre-Olivier Sûr, bâtonnier de Paris. Fidèle à la défense adoptée depuis le début de l'instruction de cette affaire, ce pénaliste habitué des dossiers techniques assure « ne pas comprendre les raisons pour lesquelles Harold Martin est renvoyé devant les juges. La justice ne lui reproche aucun détournement ou enrichissement personnel. Au contraire, nous considérons qu'il est victime d'un détournement de procédure. Si l'attribution du marché était contestée, c'était au juge des contrats de trancher ce litige, pas au tribunal correctionnel. »

La défense se placera donc sur le terrain politique. La société générale (la banque qui soutenait le projet concurrent porté par I2F, la société d'Yves Dorner) et l'OPT sont annoncés comme parties civiles. Le vice-procureur Hervé Ansquer représentera le ministère public et les débats seront présidés par Thierry Lefebvre. Le procès est prévu pour se dérouler sur deux jours.

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P. Ch.