Après la révélation par l'association Stop-OGM de la présence d'une variété de maïs tolérante aux herbicides (VTH) la province sud est la première institution à réagir publiquement. D’autres organismes devraient s’exprimer après cette affaire

La maison bleue indique qu'elle était informée depuis mars 2016 de la « culture expérimentale d'une variété de maïs tolérante aux herbicides sur trois parcelles d'un hectare » et qu'elle a décidé d'appliquer le principe de précaution.

Comment ? D'une part en demandant aux importateurs de faire venir des semences non VTH, d'autre part en prenant à sa charge les surcoûts liés à la substitution du maïs auprès des agriculteurs qui avaient réceptionné cette variété. Malheureusement, précise le communiqué, certains agriculteurs avaient déjà utilisé la semence, sur une surface totale évaluée à 300 hectares

Pour la province sud, l'emploi de cette variété de maïs « fait largement débat au niveau international » et « constitue une porte d'entrée potentielle à des pesticides agressifs qui n'ont probablement pas leur place en Nouvelle-Calédonie. »

« Cette affaire montre enfin tout l’intérêt qu’il y a à mieux maîtriser notre production de semences, pour ne pas être soumis aux aléas liés à l’importation. C’est là l’un des chantiers de la politique publique agricole provinciale », conclut le communiqué.

Le gouvernement veut interdire les OGM « sous toutes ses formes avant fin 2016 »

Le gouvernement a également diffusé un communiqué dans l'après-midi (à lire plus bas). « Soucieux de préserver la santé des Calédoniens et notre patrimoine environnemental, le président du gouvernement a entrepris des consultations afin de faire évoluer la réglementation et de viser la stricte interdiction d’OGM sous toutes ses formes d’ici à la fin de l’année 2016 ».

A lire en détail dans votre édition de demain jeudi.

CP-20160727-MaIs VTH

2016.07.27 CP OGM