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  • © 2017 AFP | Crée le 17.11.2017 à 16h05 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h42
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    Carles Puigdemont lors d'une rencontre avec des maires catalans, le 7 novembre 2017 à Bruxelles Emmanuel DUNAND-AFP/Archives

    La justice belge examine vendredi le mandat d'arrêt européen émis il y a deux semaines à Madrid à l'encontre du président déchu de la Catalogne Carles Puigdemont et de quatre ex-ministres, exilés comme lui en Belgique et refusant d'être remis à l'Espagne.

    Les cinq dirigeants indépendantistes catalans s'étaient exilés après la mise sous tutelle de la région et la destitution de son exécutif, conséquences de la déclaration unilatérale d'indépendance du 27 octobre.

    Ils souhaitaient échapper à la justice espagnole alors que huit autres membres du gouvernement destitué ont été inculpés et placés en détention provisoire.

    Leurs avocats belges, qui évoquent une "hystérie judiciaire" en Espagne, vont contester l’exécution du mandat d'arrêt, qui relève selon eux du "procès politique".

    Ils comptent bien épuiser les recours possibles, en appel voire en Cour de cassation, si la demande de Madrid devait être satisfaite. Cela pourrait faire durer la procédure jusqu'à janvier au moins.

    L'audience prévue vendredi à 14h00 (13h00 GMT) devant la chambre du conseil du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles se tiendra à huis clos.

    Le juge unique amené à statuer après les plaidoiries devrait rendre sa décision dans "huit à dix jours", selon les avocats.

    Carles Puigdemont et ses quatre anciens conseillers-ministres (Antoni Comin, Meritxell Serret, Clara Ponsati, Lluis Puig) sont tenus d'être présents à l'audience. Le 5 novembre, après s'être livrés à la police belge, ils avaient été laissés libres par un juge d'instruction avec l'obligation d'avoir une adresse fixe en Belgique et de se présenter "personnellement" à toute convocation de la justice et de la police.

    Le mandat d'arrêt européen (MAE) a été créé par l'UE en 2002 -- et transposé l'année suivante dans la loi belge -- pour faciliter l'extradition entre Etats membres de l'Union sans intervention du pouvoir politique.

    - Mandat d'arrêt 'atypique' -

    Les cas de refus d'exécution sont rares, selon plusieurs juristes interrogés par l'AFP, car cette procédure repose sur le principe de "la confiance mutuelle" entre systèmes judiciaires supposés proches.

    Mais dans ce cas précis, avec ces cinq protagonistes de la crise catalane, la "confiance" n'a plus lieu d'être, clament les avocats.

    "C'est un mandat d'arrêt européen totalement atypique (...) Il n'y a pas de mention d'une infraction pénale attribuée à une personne", dénonce Me Michèle Hirsch, qui défend M. Comin et Mme Serret avec son confrère bruxellois Christophe Marchand.

    Pour les deux avocats, qui ont coordonné leur défense avec ceux des autres ex-dirigeants catalans, ce qui est pointé du doigt, c'est "un processus politique qui s'est déroulé pacifiquement et dont les intentions n'étaient pas cachées".

    "On a appelé à un vote pour un référendum, on n'a pas dit +Aux armes citoyens+", font-ils valoir.

    Les cinq responsables indépendantistes sont poursuivis notamment pour "rébellion", "sédition" et "malversations". Le délit de rébellion est passible d'un maximum de trente ans de prison.

    Le séjour de Carles Puigdemont en Belgique a mis dans l'embarras le gouvernement belge et suscité des frictions entre Bruxelles et Madrid.

    Le parti nationaliste flamand N-VA constitue un des piliers de la coalition au pouvoir, et plusieurs de ses figures emblématiques --dont le ministre de l'Intérieur Jan Jambon -- ont d'ailleurs publiquement exprimé leur sympathie envers les indépendantistes catalans.

    "Si la justice prenait une décision allant à l'encontre de la demande espagnole, là on aurait une crise", a estimé récemment une politologue belge interrogée par l'AFP, Emilie Van Haute.

    Cet exil belge du leader indépendantiste catalan va aussi rendre atypique la campagne pour les élections régionales du 21 décembre en Catalogne.

    Le président destitué a annoncé qu’il était candidat aux élections en tant que chef de file d’une liste "transversale", soutenue par son parti d’origine, le PDeCAT (conservateur).

    Le premier rendez-vous devant la justice belge intervient au moment où les candidats doivent officiellement déposer vendredi leur candidature.

    Le chef de la puissante association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), emprisonné, est pressenti comme numéro deux de la liste.

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