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  • © 2017 AFP | Crée le 18.12.2017 à 20h24 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h56
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    Des manifestants portent un drapeau espagnol lors d'une manifestation contre l'indépendance de la Catalogne à Barcelone, le 6 décembre 2017 Josep LAGO-AFP

    Il n'avait jamais voté ni participé à une manifestation. Mais tout a changé pour Francisco Alfonso quand les dirigeants de Catalogne ont tenté de le séparer de l'Espagne, réveillant chez lui et de nombreux Catalans la fierté d'être espagnol.

    "Avant on se taisait, on pensait que ce n'était pas sérieux. Mais quand tout cela est arrivé, le référendum, la déclaration d'indépendance, on s'est rendu compte qu'il fallait se faire entendre", explique Francisco, un plombier de 37 ans.

    "Si nous n'avions pas manifesté, c'était la jungle. Ils nous auraient coupé de l'Espagne, les entreprises seraient parties, l'économie se serait effondrée", poursuit cet habitant de Santa Coloma de Gramenet, en banlieue de Barcelone.

    Pendant des années, les indépendantistes ont occupé le devant de la scène, organisant des manifestations géantes. Leur bannière décorait les balcons et flottait jusque sur les mairies.

    Mais depuis le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre et la proclamation d'indépendance le 27, leurs contradicteurs ont aussi commencé à accrocher des drapeaux espagnols sur les façades et ont défilé en masse à Barcelone.

    "Je n'avais jamais possédé un drapeau espagnol", reconnait Maria José Gonzalez, 63 ans, une amie de Francisco.

    "Mais dès la première manifestation pour l'unité de l'Espagne, le 8 octobre, j'ai décidé de m'en procurer un et de l'accrocher. Le premier jour, j'avais peur, mais le lendemain je me suis sentie comme libérée".

    - Un parti "sans complexes" -

    Francisco, Maria José et son mari José Antonio sont allés à un meeting de Ciudadanos, parti attirant la majorité des électeurs opposés à la sécession à l'approche des élections régionales du 21 décembre.

    Les sondages prédisent une participation massive et une forte mobilisation de non indépendantistes.

    Fondé en 2006 pour combattre le nationalisme catalan, Ciudadanos est désormais le seul parti disputant la première place aux listes séparatistes.

    Ses sympathisants arborent fièrement le logo du parti: un coeur composé de trois drapeaux, espagnol, catalan, européen.

    "Voter Ciudadanos, c'est un vote sans équivoque, un vote sans complexe pour l'unité", dit la tête de liste, Ines Arrimadas.

    Originaire de Jerez de la Frontera, dans la région méridionale d'Andalousie, Arrimadas parle un catalan parfait et a épousé un ancien député nationaliste. Elle incarne pour beaucoup le métissage de la société catalane.

    "C'est celle qui me représente le mieux", explique Ana Maria Gonzalez, 73 ans, après s'être prise en photo avec la candidate de passage à Figueras.

    - "Tant de mépris" -

    Ana Maria est née à Séville mais s'est installée à 20 ans dans cette commune du nord de la Catalogne.

    "Je m'entendais bien avec tout le monde mais ces derniers mois ont été durs", confie-t-elle les larmes aux yeux.

    Elle évoque les remarques agressives de concitoyens lui reprochant de ne pas parler catalan "ou parce que tu portais ça", en montrant une broche de Ciudadanos épinglée à son manteau.

    "Je suis aussi catalane qu'eux, dit-elle. J'ai travaillé ici toute ma vie. Nous aussi avons construit tout ceci. Jusqu'à présent, on ne disait rien mais nous en avons assez d'être attaqués et insultés".

    La retraitée fait partie des Catalans qui ces derniers temps se sont sentis négligés, dédaignés, par le gouvernement régional de Carles Puigdemont, qui a consacré tous ses efforts à organiser un referendum déclaré anticonstitutionnel.

    Le porte-parole du gouvernement a insinué que ceux qui ne voteraient pas n'étaient pas des citoyens mais des "sujets". Une ex-présidente du parlement catalan a conseillé à Arrimadas de retourner en Andalousie et un écrivain a qualifié de "colons" les habitants d'autres régions d'Espagne.

    "Tant de mépris fait mal", résume Ana Maria.

    Dans le centre de Barcelone, Ricardo Brau, 17 ans, se fait traiter de "fasciste" parce qu'il porte un drapeau espagnol.

    "Ma famille est catalane, je suis catalan mais je me sens aussi espagnol et suis fier de l'être. Je suis fatigué de le cacher", dit-il.

    Avant qu'il ait fini de parler, un homme portant un pin's qui réclame la liberté des sécessionnistes emprisonnés à la boutonnière, le bouscule.

    "Vous voyez ? C'est ça qui me mets hors de moi. Et après on dit que c'est nous qui ne sommes pas démocrates !"

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