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  • © 2017 AFP | Crée le 24.10.2017 à 14h47 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h37
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    Albrecht Glaser de l'AfD au Bundestag à Berlin, le 23 octobre 2017 Bernd von Jutrczenka-dpa/AFP

    Une centaine d'élus d'extrême droite font mardi leurs premiers pas dans la nouvelle chambre des députés allemands où ils entendent mener la vie dure à Angela Merkel, une démonstration de force nationaliste sans précédent depuis 1945 dans le pays.

    La séance inaugurale du Bundestag, chambre basse du Parlement issue des élections législatives du 24 septembre, débute à 09H00 GMT.

    Les conservateurs d'Angela Merkel ont certes remporté ce scrutin mais avec leur plus mauvais score depuis 1949, qui affaiblit la chancelière à l'orée de son quatrième mandat.

    Elle doit désormais composer avec l'irruption au Parlement du mouvement anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD). Avec 12,6% des voix fin septembre, il a réalisé un score inédit pour un parti de ce type dans l'histoire d'après-guerre, en surfant sur le mécontentement des électeurs face à l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile.

    - Troisième force -

    Les 92 députés d'extrême droite sont la troisième force politique du nouveau Bundestag et leurs débuts vont être scrutés de près.

    La session inaugurale aura essentiellement pour objet d'élire le nouveau président du Bundestag, le conservateur Wolfgang Schäuble, qui bénéfice d'un large soutien transpartisan.

    Angela Merkel a convaincu ce vétéran de la politique allemande de quitter son ministère des Finances en expliquant avoir besoin d'un homme de sa stature pour encadrer les futurs débats à la chambre, qui s'annoncent houleux avec l'AfD.

    Tout a été fait aussi pour empêcher qu'un député AfD prononce le discours d'ouverture de la session. Cette tâche revient au doyen de l'assemblée et en l’occurrence aurait dû être l'apanage d'un député d'extrême droite, Wolfgang von Gottfried, 77 ans.

    Mais l'homme a qualifié l'Holocauste de "mythe". Afin de lui barrer la route, le Bundestag a changé ses règles. Désormais le doyen n'est plus le député le plus âgé, mais celui élu depuis le plus longtemps et c'est finalement un élu libéral de 76 ans qui s'exprimera.

    La journée de mardi devrait être aussi marquée par une passe d'armes autour de l'élection des vice-présidents.

    En tant que groupe parlementaire l'AfD a droit à un de ces postes. Mais les autres partis s'opposent au candidat qu'elle propose, Albrecht Glaser, en raison de ses position sur l'islam: il la qualifie "d'idéologie" non couverte par la liberté de religion garantie par la constitution.

    L'arrivée de l'extrême droite au Parlement constitue un choc pour une large partie de l'opinion allemande toujours hantée par le souvenir du nazisme.

    Au Bundestag, aucun parti ne veut durablement siéger aux côtés des élus AfD à la droite de l'hémicycle. Pour la session inaugurale, les Libéraux du FDP se sont vu assigner cette tâche.

    - 'Chasse à Merkel' -

    L'AfD a déjà brisé plusieurs tabous nationaux durant la campagne, remettant notamment en cause la repentance pour les crimes du nazisme.

    L'un de ses deux chefs de file au Bundestag, Alexander Gauland, a promis d'y "mener la chasse" à Angela Merkel. Son alter ego, Alice Weidel, veut elle une commission d'enquête parlementaire sur l'accueil des réfugiés.

    L'AfD clive jusque dans ses propres rangs. L'une de ses dirigeantes, Frauke Petry, vient d'en claquer la porte en dénonçant la radicalisation "nationaliste" du parti.

    "J'ai un mauvais pressentiment, je le dis franchement", s'inquiète le président de la communauté juive allemande, Josef Schuster. "Il est préoccupant de savoir que des gens vont maintenant siéger au Bundestag, qui aimeraient qu'on passe sous silence le passé nazi et mobilisent l'opinion contre les musulmans et les demandeurs d'asile", ajoute-t-il dans le journal communautaire Jüdische Allgemeine.

    Dimanche, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Berlin contre l'arrivée de l'AfD au Bundestag.

    Dans l'immédiat, la chambre des députés n'aura pas grand chose à faire car le gouvernement actuel d'Angela Merkel va entrer formellement mardi en "affaires courantes" jusqu'à ce qu'un nouveau soit formé.

    De difficiles tractations ont débuté à ce sujet entre trois formations aux programmes a priori très éloignés: les conservateurs de la chancelière, les Libéraux du FDP et les écologistes.

    Ces pourparlers devraient durer jusqu'à la fin de cette année, voir se prolonger en 2018.

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