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  • © 2018 AFP | Crée le 07.02.2018 à 01h03 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h05
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    Des membres du syndicat de branche IG Metall lors d'une manifestation à Munich, le 2 février 2018 Lino Mirgeler-dpa/AFP/Archives

    L'accord sur la semaine sous conditions de 28h de travail conclu mardi dans la métallurgie allemande, secteur précurseur en Europe, peut-il être transposable en dehors de ce pays où l'économie tourne à plein régime ? Les avis sont partagés.

    Les 28h, avancée inédite?

    L'accord pilote entre le syndicat de branche IG Metall et le patronat ouvre la voie au concept, inédit, de flexibilité du temps de travail choisi par les salariés. Il ne revient certes pas à réduire la durée légale du temps de travail à 28 heures mais envoie un symbole fort dans le cadre de ce débat.

    La possibilité de temps partiel n'est en soi pas nouvelle, elle est déjà depuis longtemps inscrite dans la loi. Mais elle peut être refusée par l'employeur au nom du bon fonctionnement de l'entreprise. Nouveauté pour les quelque 4 millions de salariés de la métallurgie allemande: ils disposent désormais du droit de ne travailler que 28 heures par semaine s'ils le souhaitent et surtout cette réduction du temps de travail est limitée dans le temps (jusqu'à deux ans) avec garantie de retrouver son poste à temps plein ensuite. Ce qui n'est pas le cas dans le régime classique du temps partiel.

    Les métallurgistes concernés ne percevront toutefois pas de compensation salariale pour réduire leur manque à gagner, contrairement à ce que souhaitait IG Metall.

    Seule concession: certaines catégories d’employés, ceux élevant des enfants en bas âge, devant s’occuper de parents âgés dépendants ou travaillant de manière postée, pourront bénéficier de jours de congés supplémentaires (en transformant certaines de leurs primes) et donc réduire leur manque à gagner.

    Le débat prend-il ailleurs en Europe?

    L'accord trouvé en Allemagne sur la semaine de 28 heures dans la métallurgie n'est "pas transposable en France", a estimé le président du Medef, Pierre Gattaz, invoquant la spécificité du "miracle économique allemand".

    La première économie européenne voit effectivement tous ses piliers (croissance, exportation, inflation) se solidifier, en particulier son marché de l'emploi, au beau fixe, avec un taux de chômage descendu à 5,4% en janvier. Du coup, de nombreux secteurs sont confrontés à une pénurie de main d'oeuvre. Les employeurs doivent trouver des solutions pour attirer les salariés à eux. Une plus grande flexibilité du temps de travail en fait partie.

    "Les autres pays de la zone euro sont toujours confrontés à un ralentissement significatif de leur marché du travail... L'Allemagne est le seul des grands pays où ce marché a retrouvé ses niveaux d'avant la crise de 2007-08", note Aline Schulling, économiste en chef de la banque ABN-Amro.

    L'Allemagne peut "se permettre" cet accord, a également consenti dans un communiqué la Confédération européenne des syndicats (CES).

    "Il doit augmenter les salaires et introduire de meilleures conditions de temps de travail", a souligné Peter Scherrer, vice-président de la CES.

    IG Metall prophète en son pays (et ailleurs) ?

    Avec près de 2,3 millions d'adhérents, IG Metall, qui défend les salariés toutes catégories confondues dans l'industrie, la sidérurgie, l'automobile, l'électronique ou encore le textile, est le plus gros syndicat d'Europe.

    En Allemagne, les accords négociés par ce syndicat proche du centre-gauche (SPD) donnent traditionnellement le ton pour les autres secteurs, comme la fonction publique.

    Historiquement, IG Metall a été, dès 1982, le premier en Europe à briser ce qu'il nomme "le dogme des 40 heures". En 1982, sous le slogan "Plus de temps pour vivre, aimer et rire", il lance les premières grèves pour les 35 heures. La semaine de 35 heures sera finalement mise en place à l'ouest de l'Allemagne à partir de 1995, soit cinq ans avant la loi Aubry en France.

    Sur sa marotte, le rééquilibrage vie personnelle/vie professionnelle, IG Metall a également servi de pionnier sur la question des courriers électroniques adressés aux salariés après leur départ du bureau et obtenu une première interdiction chez Volkswagen en 2011.

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