Les Australiennes ont remporté la première médaille d'or de l'histoire olympique du rugby à VII, grâce à leur victoire en finale face à la Nouvelle-Zélande (24-17), lundi au stade Deodoro de Rio.

Le sacre des Australiennes entre dans une forme de logique tant la hiérarchie mondiale a été respectée durant tout le tournoi.

Les partenaires de Charlotte Caslick, une des meilleures joueuses durant les trois jours de compétition, ont survolé les débats cette saison en remportant trois des cinq tournois majeurs.

Mieux organisées collectivement et surtout d'une impeccable justesse technique, elles ont méthodiquement fait plier les Néo-Zélandaises, qui avaient pourtant ouvert la marque.

Les "Sevens Sisters", deuxième nation mondiale cette saison après plusieurs années de règne sur le Circuit (2012, 2013, 2014), n'ont pas su tirer avantage de leur légère supériorité en puissance. Leurs individualités, dont Kayla McAlister (2 essais) et Portia Woodman (1 essai) n'auront également pas suffi à renverser l'ordre établi en finale.

C'est en suivant ce même fil conducteur que le Canada, troisième puissance mondiale de la discipline, a pris la médaille de bronze en taillant en pièces des Britanniques beaucoup trop indisciplinées (33-10).

Les Françaises ont de leur côté échoué à la 6e place en s'inclinant face aux Etats-Unis en match de classement (19-5).

Sans surprise de taille, ce tournoi olympique restera surtout dans l'histoire comme le premier de la discipline, dont l'entrée au programme avait été votée le 9 octobre 2009.

Il doit servir de vitrine à l'internationalisation du rugby, un sport qui aimerait sortir de ses frontières traditionnelles très anglo-saxonnes pour se développer.

En ce sens, les prestations plutôt rafraîchissantes du Brésil, qui a obtenu sa place sur le Circuit mondial, ou encore du Kenya, ont donné des signes encourageants. Mais le mot de la fin revient aux habituées des grands rendez-vous.