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  • © 2016 AFP | Crée le 16.05.2016 à 04h42 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h11
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    Deux femmes regardent les robes exposées au Salon de la foire musulmane du Bourget (Seine-Saint-Denis) le 13 mai 2016

    Images insoutenables de Syrie, immersion virtuelle à 360°à Gaza ou simulation de bombardement: au salon du Bourget, les ONG musulmanes rivalisent, dans des styles parfois opposés, pour susciter les dons en faveur de leurs "frères" en détresse dans le monde.

    Dans le brouhaha de la foire musulmane du Bourget (Seine-Saint-Denis), la plus grande d'Europe, des cris de bébé se font entendre: sur l'écran accroché au-dessus d'une vente de gâteaux faits maison, des secouristes dégagent la tête de l'enfant, coincée sous les gravats après un bombardement à Alep.

    "Je suis Syrie", conclut la vidéo-choc après une autre série d'images insoutenables sur fond de musique hollywoodienne.

    "On revendique de choquer, pour que les gens prennent conscience du drame à des kilomètres de chez eux. Et encore, on édulcore", assume Mohammad Alolaiwy, 31 ans, président de Syria Charity.

    Avec son budget de 3,5 millions d'euros, son association finance des colis humanitaires, le parrainage d'orphelins, une maternité, et des ambulances, dont quatre soutenues financièrement par la région Ile-de-France. "Et malheureusement, à cause du conflit, on continue de grossir", constate cet ingénieur en télécoms, qui entend "aider les gens qui le veulent à rester en Syrie".

    "Grâce à l'effet boule de neige des réseaux sociaux", l'association fondée en 2011 a vite grandi, affichant près de 500.000 fans sur Facebook. Presque autant que Baraka City, association très en faveur chez les jeunes des quartiers populaires, mais contestée en raison des positions ambigües de ses fondateurs, des trentenaires au profil salafiste.

    Toutes deux sont parmi les plus connues des visiteurs de ce 33e rassemblement annuel des musulmans de France, organisé par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).

    Installées au coeur de l'espace commercial, où chacun des 50.000 visiteurs dépense en moyenne 250 euros, elles côtoient quatre ONG musulmanes internationales, sans compter de nombreuses oeuvres locales pour les écoles et les mosquées, qui tentent chacune de lever des fonds.

    - Casques virtuels -

    Signe de son essor, Syria Charity est passée d'un petit stand l'an dernier à 90 m2 d'espace, une ambulance tournant sur un présentoir comme au salon de l'Auto. Baraka City déploie un grand plateau au design moderne, baigné de lumière. La foule s'y presse pour découvrir les forages d'eau potable en Afrique et acheter les t-shirts, omniprésents dans les allées.

    "Leurs réseaux sont plus fermés, plus communautaires", affirme un bénévole d'Human Appeal, importante ONG musulmane britannique également présente. "Nous, nous avons plus de donateurs et de réseaux non-musulmans", explique-t-il. "Mais en France, avec la laïcité, ils ont besoin de se démarquer", pense ce trentenaire.

    L'outil qui attire les visiteurs de son stand, c'est le casque virtuel: une immersion à 360° dans le quotidien de Gaza et la vie dans une baraque de tôles.

    "Quand les gens voient les frères en Syrie, à Gaza, au Népal, alors ils donnent, à la fois par humanisme et par solidarité entre frères", explique-t-il. L'aumône (la zakat) est l'un des cinq piliers de l'islam, une obligation pour tout musulman.

    Avec un budget de 37,6 millions d'euros en 2014, le Secours islamique, qui fête ses 25 ans, cultive aussi un style semblable aux ONG non-confessionnelles, moins spectaculaire et communautaire. Dans la halle associative, à l'écart de la foire commerciale, il organise des jeux et ateliers de bricolage avec des objets de récupération pour sensibiliser les enfants à la solidarité avec les pays du Sud.

    Pendant ce temps les parents sont invités dans une tente, où a été récréé l'intérieur d'un appartement syrien. Sirènes hurlantes, explosions: Sabrina, 32 ans, a 30 secondes pour choisir l'essentiel à emporter sur la voie de l'exil.

    Elle choisit d'embarquer le "bébé" (une poupée), des couvertures, un sac de couchage, une gourde et un téléphone. "Il manque l'argent et les chaussures, primordiales", lui expliquent les bénévoles.

    "J'ai été plus dans l'affectif que la raison", analyse cette mère de trois filles, venue en famille au Bourget. "Au-delà des films qu'on peut voir, ça fait vraiment réfléchir sur ce que vivent les réfugiés. En France, nous, on est épargné".

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