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  • © 2017 AFP | Crée le 11.09.2017 à 17h00 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h29
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    Claude Hermant, chef du mouvement Maison Flamande, à Lille le 8 octobre 2011 PHILIPPE HUGUEN-AFP/Archives

    Soupçonné d'être au coeur d'un trafic d'armes dont certaines ont servi à Amedy Coulibaly dans l'attentat de l'Hyper Cacher, l'énigmatique Claude Hermant, figure de l'extrême-droite liloise, est jugé à partir de lundi en correctionnelle à Lille, avec neuf autres prévenus.

    Hermant, 54 ans, en détention provisoire depuis janvier 2015, aurait acheté par l'intermédiaire de la société de son épouse des centaines d'armes importées principalement de Slovaquie.

    Mais selon sa défense, c'est pour des missions d'infiltration, lui qui se dit "indic" des gendarmes et des douaniers, qu'Hermant a écoulé ses armes, qu'il stockait parfois dans la chambre froide de sa friterie dans le "quartier de la soif" de Lille, tout proche du centre-ville.

    "Claude Hermant n'est pas un trafiquant d'armes et il ne connaissait pas Coulibaly. Il intervenait dans le cadre de la gendarmerie. Il y a beaucoup de choses que vous pouvez vendre qui sont détournées de leur finalité!", a argué auprès de l'AFP son conseil Me Maxime Moulin.

    "Vous dites où vous achetez les armes, vous prévenez les gendarmes, vous envoyez les mails aux services compétents, il y a des méthodes plus professionnelles pour faire du trafic d'armes sans se faire voir", ironise Me Moulin, également avocat de la femme d'Hermant, elle aussi poursuivie.

    Selon l'accusation, les armes, suffisamment peu neutralisées pour être éventuellement réactivées, étaient revendues à une clientèle diverse, parfois constituée de délinquants au casier judiciaire bien rempli. C'est ainsi que cinq de ces armes, dont des Tokarev, achetées par Hermant via la société Seth Outdoor ou au nom de sa compagne, ont fini en bout de chaîne dans les mains de Coulibaly lors des attentats de janvier 2015.

    Mais il est loin d'être acquis que ce procès lillois permettra d'en savoir plus sur le circuit des armes de Coulibaly.

    "Je ne suis pas du tout sûr que cela soit l'optique prise par le tribunal. On va tous se poser la question, mais ce volet de l'affaire est toujours à l'instruction à Paris", rappelle Me Cherifa Benmouffok, avocate du Roubaisien Samir Ladjali, un intermédiaire présumé de Coulibaly.

    -- 'Facholand' --

    Le président du tribunal, le médiatique ancien juge d'instruction anti-terroriste Marc Trévidic, devra aussi déterminer la part du vrai dans les déclarations d'Hermant, dont la défense a cité comme témoins plusieurs gendarmes.

    "On est en plein dans la sphère +facholand+ avec des hooligans, des personnes des JNR (Jeunesses nationalistes révolutionnaires), et comme pivot Claude Hermant qui est un mythomane de première catégorie. On attend toujours les pièces qu'il doit nous produire depuis deux ans susceptibles de faire trembler la république", lance Me Muriel Cuadrado, qui défend l'un des associés présumés de Ladjali.

    "C'est Hermant qui a trouvé une filière pour obtenir des armes et ensuite il a trouvé le moyen de les distribuer, je ne crois pas du tout" à sa présumée activité d'indicateur, ajoute-t-elle.

    Parmi les dix prévenus, qui encourent une peine de dix ans de prison pour trafic d'armes en bande organisée, figurent un douanier, d'autres "indics" présumés au profil trouble, et des hommes plusieurs fois condamnés.

    Le procès pourrait mettre également en lumière les difficultés des services à contrôler le champ d'action de leurs informateurs et la relative facilité d'importer des armes entre pays de l'UE. "Que le trafic dure deux mois pour les besoins d'une enquête et +choper+ du monde, ça peut s'entendre, mais que ça dure près de deux ans avec des volumes d'armes impressionnants, là il y a forcément un problème", glisse l'un des avocats au procès, soulignant que les armes étaient achetées "sur un site internet parfaitement référencé".

    Le procès devrait durer jusqu'à vendredi soir.

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