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  • | Crée le 29.12.2014 à 16h56 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h21
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    Rémi Le Goff est décédé la semaine dernière des suites de ses blessures, lors d'un accident de la route.

    Henri Perron, ancien rédacteur en chef des Nouvelles Calédoniennes, a tenu à rendre hommage, dans une lettre publiée ci-dessous, à son ami et collègue Rémi Le Goff, décédé la semaine dernière des suites de ses blessures après un accident de la route. La cérémonie religieuse sera célébrée demain en la cathédrale Saint-Joseph à 13h30, suivie de l'inhumation au cimetière du 5e Km.

    Adieu Rémi

    " Rémi, toi qui, n’ayant pourtant pas la silhouette d’un lutteur, avais  gagné tant de combats,  été l’homme de toutes les situations, avais oeuvré dans tant de disciplines et résolu tant de problèmes ardus, je m’attendais à tout, sauf à te retrouver là sous un catafalque…

    Nous nous étions connus, il y a une trentaine d’années.  J’étais grand reporter à Presse Océan (comme tu l’avais été à Ouest France) Je venais couvrir « les événements » comme on disait pudiquement. Mais je foulais le sol calédonien pour la première fois. Je débarquais en terre inconnue. Et c’est là que j’eus l’immense chance de te rencontrer. En une demi-heure, guère plus, tu m’avais brossé un tel tableau du territoire que j’eus l’impression de le connaître depuis des décennies.

    Il est vrai que tu étais l’homme idoine. Tu savais tout dans tous les domaines. Tu  étais Monsieur Nickel (N’avais-tu pas été Directeur des Relations Publiques à la S.LN .) ; Monsieur Presse (Tu avais été l’administrateur de la France Australe , le grand journal calédonien de l’époque) Monsieur Sports : Sans toi le Tour de Calédonie cycliste aurait-il vu le jour ? Et les Jeux du Pacifique, le Triathlon du Soleil, n’ont-ils pas largement bénéficié de ton savoir. Donc lorsque je revins quelques années plus tard, nommé Rédacteur en chef des Nouvelles, je fus fort heureux de t’y retrouver. Tu  étais l ’Homme des Infos des quatre coins du monde

    On ignorait encore Internet. Les TIC (Technologies de  l’Information et de la Communication) n’en étaient alors qu’à son prédécesseur, le Télex (ou télécopieur) qui, par la voie d’une ligne téléphonique transmettait un texte imprimé. C’est toi qui en étais le responsable. A longueur de journée en as-tu découpé, de ces interminables rubans de papier, en des centaines de morceaux  que tu recollais ensuite, afin d’aboutir à une information  qui fût compréhensible à tous.  Ce poste n’empêchait pas que tu avais une très bonne plume, laquelle t’avait valu le Prix François-Jean-Armorin, pour le meilleur reportage  pour  « Prison, sans sursis ».

     
    Avec quelle joie nous sommes –nous retrouvés. Rapidement, lorsque j’eus besoin d’un adjoint, je fis appel à toi. Aussi lorsque je quitterai le Territoire je n’étais pas inquiet.  Les Nouvelles étaient entre les mains d’un très bon rédacteur en chef.

    Puis la retraite s’empara de nous deux en même temps. (Nous avions le même âge) Mais toi tu ne cessas pas pour autant ton activité. On te verra partout où tu avais œuvré. Tant dans les milieux politiques que syndicaux où ta droiture avait toujours été fort appréciée.

    Au point qu’une telle activité, reconnue en haut lieu, te vaudra une Légion d’honneur bien méritée

    Depuis notre retraite c’est avec un plaisir évident que nous nous retrouvions, chaque année, autour d’une bonne table du Quartier Latin.

    Et là, parfois durant une heure et demie-deux heures de  bavardages sur tout ce qui s’était passé depuis douze mois, tu remettais  à l’heure ma pendule du Caillou.

    Ce funeste lundi 22 décembre, je tentais vainement de t’appeler au téléphone. Étonné qu’à l’heure de midi tu ne fus point chez toi ? Pour fixer la date de nos retrouvailles annuelles. "
     

    Ce  ne fut que le lendemain matin que mon fils Thierry  m’appela et que sa voix me fit pressentir un malheur Puis j’entendis les mots fatidiques :

    «  Rémi….est mort. Il a été tué par un bateau.  »

    Un bateau ? Je restais incrédule. Toi qui ne perdais jamais une minute pour barboter en mer.

    Et mon fils me donna plus de précisions. Ledit bateau s’était détaché d’une voiture pour venir t’écraser dans une rue de cette ville de Nouméa au sein de laquelle tu vivais si heureux, tout prés de Tiaré, ta fille adorée qui t’aimait tant et à la grande douleur de laquelle je prends part.

    Le destin est parfois, aussi cruel qu’imprévisible.

    Adieu Rémi.  Nous ne nous retrouverons plus au Quartier Latin.

     

    Henri Perron

     

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