Jean Lèques, maire de Nouméa à l'époque, avec les salariés de Biscochoc. (photo Archives LNC)

Depuis ce matin, la société Biscochoc est jugée devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire, des faits qui remontent au 3 mai 2004, dans les locaux de l'entreprise, à Nouméa.

Ce jour-là, à 9h30, deux employés de la société ont été tués dans l'explosion d'une machine destinée à fabriquer les confiseries. L’accident s’est produit dans la salle où était installée la table chaude, un appareil en acier de trois mètres de long chauffé à la vapeur qui permet de travailler le sucre entrant dans la fabrication de confiserie. Trois opérateurs étaient présents dans la salle au moment du drame. Et une demi-heure plus tôt, les élèves d’une école primaire visitaient encore les lieux.

Les dirigeants de la société Biscochoc devaient s'expliquer le 20 mars dernier devant le tribunal correctionnel, mais le procès avait été reporté pour deux raisons. D'abord, un problème de composition du tribunal. L'un des trois magistrats chargé de juger l'affaire avait, par le passé, connu le dossier pour avoir dirigé l'enquête judiciaire lorsqu'il était juge d'instruction. Et puis, l'avocat de l'une des parties civiles devait plaider le même jour aux assises.

Dans les annales judiciaires locales, jamais une affaire n'aura mis autant de temps avant d'être jugée. Onze ans, en soi, c'est un record.

Après l'exposé des faits et l'audition des parties, le procureur a requis une peine d'amende à l'appréciation du tribunal à l'encontre de la société Biscochoc.

La décision du tribunal correctionnel a été mise en délibéré au 6 novembre prochain.

Plus de détails sur cette affaire et sur l'audience de ce matin dans le journal de demain, samedi 17 octobre.