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  • © 2016 AFP | Crée le 04.09.2016 à 00h08 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h29
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    Un responsable de l'opposition montre des traces de sang au siège de Jean Ping, candidat de l'opposition à la présidentielle au Gabon, le 2 septembre à Libreville

    Du sang séché, des impacts de balles, des dossiers éparpillés, le siège de l'opposant Jean Ping à Libreville porte les traces de l’assaut donné par les forces de sécurité dans les violences qui ont suivi l’annonce de la réélection du président Ali Bongo.

    "Vous voulez voir à l’intérieur ?" Sa liberté de mouvement à peine retrouvée, Fulbert Mayombo Mbenbjangoye, un responsable de l'opposition, conduit vendredi soir les journalistes vers l’immeuble d’habitation de plusieurs étages sous l’œil des gendarmes, qui l'ont retenu pendant 36 heures après l’assaut, avec 25 autres personnalités politiques et civiles gabonaises.

    Au deuxième étage, au sol parmi les débris, sous une affiche du rival d’Ali Bongo promettant "Un Gabon à l’abri de la peur et du besoin", une immense trace rouge de sang séché.

    "C’est un garçon d’environ 25 ans qu’ils ont tiré par la fenêtre. Le cadavre est resté jusqu’à 14 heures (jeudi)", c’est-à-dire de nombreuses heures après l’assaut lancé dans la nuit de mercredi à jeudi, après la proclamation de la victoire d’Al Bongo à la présidentielle qui a embrasé Libreville et le Gabon.

    "Ils nous ont demandé de ramper, ils ont tout cassé, ils ont pris nos ordinateurs", reprend le responsable politique en montrant une porte fracassée d’une petite pièce dont les fenêtres portent la trace de plusieurs impacts.

    "Voilà la balle qui devait me tuer. Heureusement que je me suis courbé", raconte M. Mayombo, président d’un petit parti membre du Front uni d'opposition.

    "Je ne suis pas un militaire mais c’était des détonations de guerre. En 56 ans au Gabon, je n’ai jamais vu cela", poursuit-il encore sous le choc d’un assaut mené par des hommes en civil, assure-t-il, alors que plusieurs centaines de personnes se trouvaient dans l'immeuble et alentour.

    L’attaque a fait plus de deux morts, le chiffre donné par M. Ping, selon le quinquagénaire, à l’unisson de plusieurs opposants: "Environ une vingtaine. En tous cas on fait des enquêtes".

    Après l’assaut, il a été retenu avec d’autres personnalités politiques et civiles dans la cour du bâtiment, sous surveillance policière.

    - "J'ai pensé à mes enfants" -

    Brushing impeccable, drapeau du Gabon autour du cou, Chantal Myboto se souvient que les gendarmes étaient courtois, à la différence de la Garde républicaine dont elle déplore l’arrogance.

    "J’ai pensé à mes enfants et j’ai dit à mon mari que je ne voulais pas mourir à cause d’Ali Bongo", affirme cette ex-proche de l'ancien président Omar Bongo, le père d'Ali, retenue avec son mari.

    Celui-ci, Paul-Marie Gondjout, remercie "la communauté internationale" devant le représentant des Nations unies, Abdoulaye Bathily, qui a supervisé la sortie des 26 après une intervention de la France, l'ancienne puissance coloniale.

    "Ces deux jours nous motivent encore plus dans le combat contre Ali Bongo qui se comporte en monarque", ajoute M. Gondjout, représentant de Jean Ping à la commission électorale.

    En fin de soirée, vendredi, les 26 opposants libérés se sont retrouvés autour de la piscine et de la pagode du domicile cossu de Jean Ping qui domine la capitale.

    Ils font bloc autour de leur leader à l’heure de sa déclaration solennelle: "Le monde entier connaît le président de la République du Gabon. Il s’appelle Jean Ping".

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