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- © 2016 AFP | Crée le 07.09.2016 à 18h06 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h29Imprimerafp_journalLe président du Gabon Ali Bongo Ondimba lors d'une conférence de presse, le 1er septembre 2016 à Libreville
Le président gabonais sortant Ali Bongo, dont l'annonce de la réélection a provoqué des émeutes, a critiqué mercredi dans une interview la mission d'observation de l'Union européenne pour ne pas avoir relevé "les anomalies" dans les résultats obtenus par son rival Jean Ping.
"J'aurais aussi apprécié qu'on relève quelques anomalies dans le fief de monsieur Ping. Si on veut relever les anomalies, il faut être clair, équilibré et relever toutes les anomalies si on en a constaté", a commenté M. Bongo sur la radio française RTL, en accusant M. Ping de "fraude massive".
L'UE avait dénoncé la veille une "anomalie évidente" dans les résultats obtenus par M. Bongo le 27 août dans son propre fief.
"Nous avons des comportements parmi les observateurs de l'Union européenne, pour lesquels on pourrait dire beaucoup de choses. Je trouve que certains ont outrepassé leur mission", a insisté Ali Bongo.
"Une analyse portant sur le nombre de non-votants et des bulletins blancs et nuls révèle une évidente anomalie dans les résultats finaux du Haut-Ogooué", fief de la famille Bongo qui dirige le pays depuis près de 50 ans, avait indiqué mardi la chef de la mission d'observation de l'UE à l'élection, Mariya Gabriel.
Cette province, selon les résultats officiels provisoires, a enregistré un taux de participation de 99,93% et permis au président sortant d'être réélu d'une courte tête (5.594 voix d'avance).
Alors que l'opposition, mais aussi la France, ancienne puissance coloniale, réclament un nouveau décompte des résultats, M. Bongo a répété que seule la Cour constitutionnelle avait le pouvoir d'en décider, conformément à la loi électorale gabonaise.
"En ce qui concerne le recomptage, ceci est prévu dans le cadre de la loi et se fait au niveau de la Cour constitutionnelle", a-t-il dit. L'opposition a jusqu'à jeudi pour déposer un recours.
"On reproche souvent aux Africains de ne pas avoir des institutions fortes, et on reproche aux gouvernements africains de ne pas respecter les lois. Pour une fois que nous respectons notre loi, on nous dit de l'outrepasser, c'est quand même singulier", a-t-il souligné.
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