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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 09.10.2020 à 07h39 | Mis à jour le 09.10.2020 à 07h50
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    Un photo de Cabu dans son bureau, visible à l'exposition "Le rire de Cabu", à l'Hôtel de Ville de Paris, le 8 octobre 2020 ALAIN JOCARD-AFP

    Ici, "je veux que tout le monde se marre", dit à l'AFP Véronique Cabut en parcourant l'exposition consacrée à Paris à son mari, Cabu, mort dans l'attentat jihadiste contre Charlie Hebdo, où on retrouve son bureau "en bordel", sa Citroën Trèfle bleu et noire et son rire qui résonne par endroits.

    "La plus grande des choses qui perpétuera la mémoire de Cabu c'est le rire des visiteurs. Sous les masques, les rires doivent poindre. C'est le remède à la barbarie", insiste la voie chevrotante, Véronique Cabut, devant l'exposition "le Rire de Cabu" qui ouvre vendredi à la mairie de Paris jusqu'au 19 décembre.

    Pourtant, l'ambiance est lourde. L'exposition (gratuite), initialement prévue au printemps, a été reportée à l'automne en raison du confinement et se tient en même temps que le procès aux assises qui juge, depuis le 2 septembre, quatorze personnes soupçonnées de soutien logistique aux auteurs des attentats.

    Une coïncidence qui a obligé la mairie de Paris à renforcer sa sécurité. "C'est une pression en plus qui nous impose d'être à la hauteur du talent qu'on a perdu", glisse Jean-François Pitet, commissaire de l'exposition et ami de Cabu, assassiné le 7 janvier 2015, à quelques jours de son 77e anniversaire.

    Qu'importe. "Bienvenu chez Cabu ! On est chez lui (...) et on découvre des petites pépites", enchaîne M. Pitet. "Cabu gardait tout mais ne rangeait rien", avertissent-ils de concert avec Mme Cabut.

    Au total, on retrouve 350 dessins, dont certains sont inédits, sur lesquels Cabu a croqué la France, ses présidents, ses célébrités et ses femmes.

    - Pacifiste -

    Dès son entrée, le visiteur tombe nez-à-nez avec le bureau reconstitué du dessinateur. "On découvre le bordel de Cabu", sourit, pudique, son épouse. On y trouve des feuilles blanches empilées, des dessins de presse, de l'encre de Chine, des bocaux de gouache, de la colle, une poubelle dans laquelle son épouse a déniché des croquis inédits, une liasse de journaux, "parce qu'il était aussi journaliste", rappelle Véronique Cabut.

    Et partout, des messages: "Pas de limite à l'humour qui est au service de l'expression" ou encore "on n'est jamais déçu quand on fait appel à l'intelligence".

    Cabu "dessinait sans cesse, il était toujours dans le dessin d'après", confie Jean-François Pitet.

    On découvre ses grands personnages, ses reportages dessinés, ses publications au retour d'Algérie, où il a été mobilisé entre 1958 et 1960, ses dessins au Club Dorothée, au Canard Enchaîné, au magazine Pilote, ses émissions de télévision et ses combats "pour l'écologie, la liberté d'expression, le pacifisme". Car "il n'y avait pas plus pacifiste que Cabu", assure son épouse.

    Cette liberté brandie dès 1972, dans un dessin où on peut lire: "On ne peut plus rigoler avec les anciens combattants, les cancéreux, les femmes, les Arabes, les PD, les sourds, les renards, les cocus, les handicapés".

    - "Une équipe qui gagne" -

    "Toute l'équipe de Charlie Hebdo met un point d'honneur à défendre la liberté d'expression", rappelle un écriteau, non loin de la couverture de l'hebdomadaire satirique qui lui a valu de nombreuses menaces: "Mahomet débordé par les intégristes c'est dur d'être aimé par des cons".

    "Les cons ce sont les intégristes, pas les musulmans", insiste Mme Cabut.

    Au-dessus, surplombent les cartes de presse de Cabu. Celles de 2014 et de 2015, arrivée après son décès.

    Quelques semaines avant l'attentat, Cabu rencontre François Hollande, alors président de la République, à l'Elysée. Un échange filmé et diffusé dans l'exposition, où on entend le caricaturiste conseiller au président: "ne perdez pas votre humour (...) Vous aurez toujours les gens intelligents avec vous si vous les faites rire".

    "Comme vous dites +C'est dur d'être aimé par des cons+ mais c'est dur aussi d'être aimé par des gens intelligents", réplique le socialiste, sous les éclats de rire de Cabu.

    L'exposition finit en rendant hommage aux "copains" tombés sous les balles avec lui: sur un dessin long de plusieurs mètres et en hauteur, on découvre la table de rédaction avec toute l'équipe.

    En dessous, le visiteur trouve "un dessin de Maris, un dessin d'Honoré sur Cabu, un dessin de Cabu sur Honoré, la même chose avec Tignous, avec Charb et son grand copain Wolinski", égrène Jean-François Pitet.

    Et ce mot: "On ne change pas une équipe qui gagne."

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