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  • © 2020 AFP | Crée le 03.09.2020 à 23h41 | Mis à jour le 03.09.2020 à 23h52
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    Croquis d'audience montrant les accusés et leurs avocats, lors de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, le 2 septembre 2020 à Paris Benoit PEYRUCQ-AFP

    "On n'entend rien !", "le micro !": passes d'armes sur le port du masque et problèmes techniques ont parasité jeudi le deuxième jour du procès historique des attentats de janvier 2015 à Paris, consacré à l'examen des personnalités des accusés.

    "Vous pouvez lui redemander de répéter sa réponse à la première question ?" Pour la quatrième fois en une heure, Me Marie-Laure Barré, avocate de parties civiles, vient interrompre les débats devant la cour d'assises spéciale pour un problème de son.

    "Monsieur le président, il faut faire quelque chose", s'emporte l'avocate, qui participe à l'audience depuis l'une des trois salles de retransmission, où certaines prises de parole sont jugées inaudibles.

    Plus de 200 parties civiles, 100 avocats, 14 accusés: en raison du grand nombre d'acteurs et du respect des règles de distanciation sociale imposées par le Covid-19, les débats sont diffusés en direct dans trois salles d'audience, en plus de l'auditorium réservé au public.

    Avec le sursaut de l'épidémie de coronavirus, c'est un handicap de plus pour l'organisation de ce procès hors norme, le premier en matière de terrorisme à être filmé pour l'Histoire, cinq après les sanglantes attaques contre Charlie Hebdo, des policiers et le magasin Hyper Cacher.

    Ces attentats ont fait 17 morts et semé l'effroi et la consternation en France et dans le monde entier.

    Cinq ans et demi plus tard, quatorze accusés sont jugés jusqu'au 10 novembre, dont trois par défaut. Tous sont soupçonnés, à des degrés divers, de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, les auteurs de ces attaques tués par les forces de l'ordre.

    Dès l'ouverture du procès, mercredi, le président de la cour d'assises spéciale Régis de Jorna avait rappelé à tous l'obligation de porter en permanence un masque. Plusieurs avocats s'en sont émus, inquiets de voir cette mesure nuire à la défense des accusés.

    "Vous allez juger des hommes dont vous ne voyez pas le visage", a dénoncé Me Beryl Brown, qui défend un des accusés.

    - "Mauvaises fréquentations" -

    Cet argument a été retenu par la cour, qui a décidé d'autoriser les mis en cause et les avocats à enlever leur masque pour s'exprimer.

    Une décision regrettée par Me Christian Saint-Palais, autre conseil de la défense. "Si un seul de nous est contaminé, le procès sera suspendu", prévient-il en pointant une incongruité: "On enlève le masque au seul moment où la contamination est possible", via des "postillons".

    Visage découvert, Abdelaziz Abbad, 36 ans, est le premier accusé jeudi à répondre aux questions de la cour.

    "Je me suis toujours dit innocent", lance-t-il depuis son box vitré, cheveux bruns courts et rasé de près. Il assure s'être "retrouvé dans cette histoire", qui a "foutu sa vie en l'air" à cause de "mauvaises fréquentations".

    Suspecté d'avoir recherché et transporté des armes pour les auteurs des attaques jihadistes de janvier 2015, Abdelaziz Abbad a été condamné à de nombreuses reprises pour trafic de stupéfiants et violences mais jamais dans un dossier terroriste.

    "Au vu de mon parcours, je n'aurais jamais pu adhérer à cette idéologie", soutient d'une voix posée l'accusé. Dans sa "famille musulmane, (l'islam) a toujours été une religion de paix, c'est comme ça que j'ai été éduqué".

    "Pour moi, la religion ça n'a jamais été d'assassiner des gens", assène encore M. Abbad, dont l'interrogatoire aura été haché par une suspension d'audience et plusieurs interruptions techniques.

    Celui d'un autre accusé, Michel Catino, 67 ans, a lui tourné court en milieu de journée, après un énième problème de micro.

    "Dans la (salle) 2.03, est-ce que vous nous entendez et est-ce que vous nous voyez ? Visiblement, vous nous voyez mais on ne vous entend pas", s'agace le président Régis de Jorna après cette nouvelle interruption, qui nécessite l'intervention d'un technicien.

    Plusieurs minutes passent, les problèmes demeurent. "Bon, l'audience est suspendue", tranche le président. Dans la salle, des ricanements étouffés se font entendre. Sous les masques.

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