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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 01.11.2020 à 02h46 | Mis à jour le 01.11.2020 à 02h56
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    Le président Emmanuel Macron à l'Elysée, le 29 octobre 2020 à Paris Thibault Camus-POOL/AFP

    Face à la colère qui monte dans le monde musulman contre la France, Emmanuel Macron a assuré, dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera devant être diffusé samedi, comprendre que des musulmans puissent être "choqués" par les caricatures de Mahomet mais qu'elles ne justifiaient pas la violence.

    Pour appeler à l'apaisement, le chef de l'Etat a choisi la chaîne de télévision du Qatar, très regardée au Moyen-Orient et au Maghreb, qui devait diffuser cette longue interview de 55 minutes doublée en arabe à 17H00 (16H00 GMT).

    Le petit émirat du Golfe est l'un des premiers pays où des appels à manifester contre la France, et son président en particulier, ont été lancés il y a une dizaine de jours.

    Cette mobilisation, qui s'est amplifiée depuis sans toutefois devenir très importante, vise à protester contre des propos tenus par Emmanuel Macron le 22 octobre, lors de l'hommage national à Samuel Paty, le professeur d'histoire décapité par un jihadiste pour avoir montré des caricatures de Mohamet publiées par Charlie Hebdo. Au nom de la "liberté" et de la "laïcité", "nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d'autres reculent", avait déclaré le président de la République.

    "Je comprends qu'on puisse être choqué par des caricatures, mais je n'accepterai jamais qu'on puisse justifier la violence. Nos libertés, nos droits, je considère que c'est notre vocation de les protéger", affirme le chef de l'Etat dans un extrait de l'entretien à Al-Jazeera.

    Cette interview est diffusée au surlendemain d'un troisième attentat jihadiste en quelques semaines en France: après la décapitation de Samuel Paty le 16 octobre, un Tunisien de 21 ans a tué jeudi, avec un couteau, trois personnes dans une église de Nice, où Emmanuel Macron s'est rapidement rendu le jour même.

    Le Premier ministre Jean Castex est lui samedi après-midi à la cathédrale de Rouen et à Saint-Etienne du Rouvray, endeuillé en 2016, par l'assassinat du père Hamel, pour exprimer son soutien à la communauté catholique.

    - "Contre-vérités" -

    Avant la diffusion de l'entretien, son entourage a expliqué que Emmanuel Macron cherchait à "expliquer sa vision de manière apaisée" et à "démontrer que "ses propos sur la lutte contre les séparatismes sont déformés et ceux sur les caricatures souvent caricaturés".

    Il s'agit de "contrer les contre-vérités, plutôt que de les laisser prospérer et de réexpliquer les fondements du modèle républicain" français, précise cette source.

    Dans l'entretien, le président souligne ainsi que ces caricatures n'ont pas été publiées à l'initiative du gouvernement mais par des journaux libres et indépendants. Il explique que l'Etat est garant de la liberté d'expression, l'un des piliers des principes républicains en France.

    Son engagement à défendre le droit de publier des caricatures a été massivement approuvé dans le pays, notamment par l'ensemble des formations politiques

    Mais il a déclenché un flot de critiques dans de nombreux pays à majorité musulmane, où des appels à boycotter les produits français et à manifester ont été lancés.

    L'islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation de Mahomet.

    Vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont ainsi de nouveau manifesté au Bangladesh, au Pakistan et, dans une moindre mesure, au Moyen-Orient, au Maghreb et au Mali. "Il n'y a de dieu que Dieu, Macron est l'ennemi de Dieu !", "Mahomet, ta nation ne cédera pas !", ont scandé des milliers de Palestiniens descendus dans la rue à Jérusalem.

    Parmi les dirigeants les plus critiques, figure le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont les relations sont très tendues avec son homologue français depuis des mois, et qui a promis de réagir après la publication d'une caricature de Charlie Hebdo le représentant en slip, bière à la main, et soulevant la robe d'une femme voilée.

    Emmanuel Macron a reçu le soutien des autres dirigeants de l'Union européenne qui ont appelé jeudi "au dialogue entre les communautés et les religions". Dans le même temps, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu la liberté d'expression, tout en estimant qu'elle n'était "pas sans limites" et ne devait pas "blesser de façon arbitraire et inutile" certaines communautés.

    Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a également adressé "un message de paix" au monde musulman. Il a appelé les ressortissants français vivant à l'étranger à la prudence, affirmant que la menace contre les intérêts français était "partout".

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