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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 31.10.2020 à 00h16 | Mis à jour le 31.10.2020 à 00h21
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    Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 29 octobre 2020 à Paris Ian LANGSDON-POOL/AFP

    Sans surprise, le reconfinement va peser fort sur l'économie française et le gouvernement s'attend désormais à une récession un peu plus grave que prévu cette année, malgré le fort rebond de l'économie au troisième trimestre.

    Le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 11% a indiqué vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, alors qu'il prévoyait une baisse, déjà importante, de 10% jusqu'ici.

    "On va avoir un quatrième trimestre qui va être difficile, forcément, on est confiné, l'économie française va tourner moins fort que d'habitude", a prévenu le ministre sur France Inter.

    En début de semaine, il avait estimé qu'après son rebond du troisième trimestre, le PIB allait rechuter au dernier trimestre, avec une contraction de 15% de l'activité durant le confinement, du fait de la fermeture imposée des commerces, restaurants ou encore des lieux de culture.

    C'est moins que lors du premier confinement, où elle avait chuté de plus de 30%, car les restrictions sont un peu moins fortes qu'au printemps, avec les établissements scolaires ouverts et une poursuite du travail plus importante grâce aux protocoles sanitaires définis ces derniers mois.

    Mais avant même le reconfinement, l'économie a marqué des signes de faiblesse, avec des indicateurs dans le rouge: le moral des ménages a baissé en octobre, le climat des affaires a décliné pour la première fois depuis mai, et les perspectives d'activité des entreprises du secteur privé ont continué de se dégrader, après un premier coup d'arrêt en septembre.

    Pour Selin Ozyurt, économiste chez Euler Hermes, la nouvelle prévision du gouvernement pour 2020 "suppose aussi qu'il a déjà intégré la possibilité d'un confinement au-delà de quatre semaines", sans doute plutôt "six semaines".

    Et elle craint une "double peine" pour les entreprises, car un confinement plus long amputerait la période des achats de Noël, explique-t-elle à l'AFP.

    Le gouvernement compte lui sur le renforcement des mesures de soutien en vigueur pour les entreprises et les salariés, afin d'éviter licenciements et faillites, notamment dans les secteurs déjà fragilisés par le premier confinement et de nouveau durement touchés.

    Il va débloquer 20 milliards d'euros pour les financer, Bruno Le Maire estimant qu'elles coûtent 15 milliards d'euros pour un mois de confinement.

    Le patronat craint un "écroulement" de l'économie, a dit le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, qui a qualifié d'"erreur" la fermeture de la plupart des commerces.

    Ces mesures "ont fonctionné" au printemps, a pourtant défendu Bruno Le Maire, mettant en avant la vigueur du rebond de l'économie au troisième trimestre.

    - Rebond mais pas rattrapage -

    Le PIB a progressé de 18,2% par rapport au trimestre précédent, où il s'était effondré de 13,7% selon une première estimation publiée vendredi matin par l'Insee.

    "On voit bien que dès lors que le virus ne circule plus, et le troisième trimestre le montre, la France a une capacité de rebond extraordinaire", a jugé Bruno Le Maire, appelant les Français à respecter le confinement pour endiguer au plus vite l'épidémie.

    Mais le PIB est resté "nettement en dessous de son niveau d'avant-crise", a aussi souligné l'Insee. Il était en retrait de 4,3% par rapport au troisième trimestre 2019, précise l'institut, qui ne donne aucune prévision actualisée pour le dernier trimestre 2020.

    L'institut table aussi toujours sur une récession de 9% cette année, prévision faite avant le reconfinement et qui reposait sur une stagnation du PIB au dernier trimestre.

    Au delà du strict effet du confinement, la résurgence de l'épidémie renforce l'incertitude sur l'avenir, ce qui n'incite pas les ménages à consommer ni les entreprises à investir, éléments clés d'une future reprise.

    Au troisième trimestre, le rebond de l'économie a été porté par la consommation des ménages, en hausse de 17,3%, mais elle est restée inférieure de 2,1% à son niveau d'avant-crise. En septembre, leur consommation a même nettement reculé.

    Et si l'investissement a aussi rebondi, l'écart par rapport au troisième trimestre 2019 n'a pas été comblé. Même chose du côté de la production de biens et services, tandis que le commerce extérieur ne devrait pas non plus soutenir l'économie.

    "Il y a beaucoup d'incertitudes pour le début de l'année prochaine", estime Selin Ozyurt, qui s'interroge sur le "profil" de la reprise: "La rechute va être forte et nous ne sommes pas sûr de pouvoir rebondir au premier trimestre 2021".

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