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- © 2017 AFP | Crée le 08.09.2017 à 20h11 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h29Imprimerafp_journalCroquis d'audience représentant Fabienne Kabou, le 20 juin 2016 à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais BENOIT PEYRUCQ-AFP/Archives
Le procès en appel de Fabienne Kabou, accusée d'avoir assassiné sa fillette de 15 mois en l'abandonnant à marée montante sur une plage de Berck (Pas-de-Calais), s'est ouvert vendredi devant la cour d'assises du Nord.
"Je plaide non coupable", a d'emblée déclaré Fabienne Kabou, tout en affirmant être à l'origine du décès de sa fille.
"J'estime que quelque chose ou quelqu'un a agi en moi pour assassiner ma fille. Un peu comme si quelqu'un avait commandité sa mort, par mes mains, et en faisant d'une pierre deux coups, puisqu'il a aussi ruiné ma vie", a-t-elle poursuivi.
Fabienne Kabou, 40 ans, avait été condamnée en première instance à 20 ans de réclusion criminelle. La cour avait retenu l'altération du discernement au moment des faits.
La responsabilité pénale de l'accusée, une personnalité jugée par tous comme "très intelligente" mais aussi "déroutante", avait été au centre de son premier procès en juin 2016. Les experts avaient décri une femme "dépressive" et "délirante", mais n'étaient pas d'accord sur l’existence ou non de pathologies mentales chez l'accusée.
Kabou, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avait évoqué la "sorcellerie" pour expliquer son geste. "Un mécanisme de défense contre l’effondrement", selon un expert psychiatre.
Elle avait glacé la salle d'audience en racontant son crime. D'un ton neutre, elle avait dit être venue de Paris déposer sa fille de 15 mois alors assoupie, sur le sable de la plage de Berck-sur-mer, à marée montante. "Elle ne bouge pas, elle est silencieuse, alors je rebrousse chemin en courant, avait-elle relaté, décrivant "une belle machine", "qui se passe bien jusqu'à la fin, le bus, le train, les gens charmants".
Son avocate, Me Fabienne Roy-Nansion, à l'origine de l'appel et cette fois épaulée par le pénaliste Frank Berton, avait jugé le verdict "effrayant" pour une femme "malade".
Six jours d'audience sont programmés pour ce procès, jusqu'au 15 septembre.
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