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- © 2018 AFP | Crée le 01.02.2018 à 02h14 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h03Imprimerafp_journalLa vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria, au côté du Premier ministre Mariano Rajoy, à Madrid, le 31 août 2016 PIERRE-PHILIPPE MARCOU-AFP/Archives
La vice-présidente du gouvernement espagnol a demandé mercredi au chef du parlement catalan de renoncer à soutenir la candidature de Carles Puigdemont à la direction de la région et de lancer des consultations pour trouver un nouvel aspirant.
Destitué fin octobre de la présidence de la Catalogne par Madrid, Carles Puigdemont, installé en Belgique et recherché par la justice espagnole, reste le seul candidat.
Son investiture par le parlement régional, dominé par les indépendantistes, devait intervenir à l'issue d'un débat programmé à partir de mardi et reporté par le président du parlement Roger Torrent, face aux obstacles judiciaires à sa candidature.
Désormais "M. Torrent doit ouvrir des consultations (avec les partis politiques) pour sauver la situation créée par M. Puigdemont", a déclaré à Valence (est) la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria, chargée du brûlant dossier catalan au sein du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy.
Les indépendantistes ont obtenu la majorité absolue au parlement catalan lors des élections anticipées du 21 décembre, convoquées par Madrid après la dissolution de cette chambre en réponse à une déclaration unilatérale d'indépendance mort-née.
La liste de Carles Puigdemont "Ensemble pour la Catalogne", arrivée en tête au sein du camp séparatiste, avait pour programme la restauration du "gouvernement légitime de la Catalogne".
Mais la Cour constitutionnelle a estimé que le chef de file séparatiste devait, pour se présenter devant le parlement catalan, rentrer en Espagne et obtenir une autorisation du juge qui le poursuit pour "rébellion" et "sédition".
Roger Torrent a contesté cette décision de justice, reportant la séance jusqu'à obtenir des "garanties" que Carles Puigdemont puisse se présenter dans de bonnes conditions, en clair sans qu'il risque d'être arrêté.
"Je ne peux pas croire que parmi les plus de cent députés de la chambre, il n'y ait personne qui puisse reprendre le chemin du dialogue et du consensus", a déclaré Mme Saenz de Santamaria.
En théorie, le parlement catalan avait jusqu'à mercredi pour choisir un candidat, mais des sources parlementaires estiment que la procédure devant la Cour constitutionnelle gèlerait ce délai.
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