Les résultats du groupe Eramet pour le premier trimestre viennent d’être rendus publics dans un communiqué diffusé par la maison mère de la SLN.

Avec un montant total de 1 797 millions d’euros, le chiffre d’affaires du groupe Eramet est en hausse de 30 %.

Le résultat net positif est de 81 millions d’euros.

L’endettement net diminue pour parvenir à 664 millions d’euros, « conduisant à un ratio de dette nette sur capitaux propres de 36 % contre 47 % fin 2016 », indique le groupe.

Depuis le 1er janvier 2017, le groupe ERAMET a remboursé au total 730 millions d’euros du crédit syndiqué de 980 millions d’euros tiré début janvier 2016, dont 500 millions d’euros au premier semestre de l'année.

La liquidité financière du groupe ERAMET est évaluée à 1,9 milliard d'euros

Devant ces résultats en forte hausse, Christel Bories, PDG du groupe a indiqué que « l’année 2017 est une année charnière pour ERAMET. Le Groupe n'est encore qu'au début de sa transformation et l'environnement au sein duquel il évolue reste incertain. »

Elle a fixé comme priorité l’accroissement de la compétitivité « dans tous les secteurs d’activité et trouver les bons relais de croissance porteurs d’avenir ».

Son ambition est de « définir une nouvelle stratégie pour le Groupe visant une croissance rentable ».

Voici, dans le détail, les détails des résultats de la branche nickel du groupe.

Le chiffre d'affaires de la branche nickel est en hausse de 22 % par rapport au 1er semestre 2016, à 312 millions d’euros. Le résultat opérationnel courant est de 104 millions d’euros, en baisse par rapport au 1er semestre 2016.

« Après une relance de la croissance observée en 2016, la production mondiale d'acier inoxydable poursuit sa progression avec une augmentation de 4 % au premier semestre 2017 comparé à la période équivalente de 2016 », indique le communiqué.

« L'offre mondiale de nickel reste soutenue avec l'entrée en production de nouvelles capacités en Indonésie et la poursuite des exportations de minerai depuis les Philippines. »

« Les stocks de métal au LME et au SHFE se maintiennent à des niveaux élevés, à 447 000 tonnes à fin juin 2017, en baisse de seulement 19 000 tonnes depuis le début de l'année.

« En conséquence, les cours du nickel au LME sont restés bas durant ce semestre à 4,43 USD/lb, en légère hausse cependant par rapport aux prix du premier semestre 2016 (3,93 USD/lb en moyenne). »

« Dans ce contexte, la SLN reste focalisée sur son objectif de baisse du cash-cost à 4,5 USD/lb à fin 2017. Au premier semestre 2017, le cash-cost s'établit à 5,17 USD/lb pénalisé par deux cyclones et des difficultés d'accès aux gisements liées à des blocages par des riverains en Nouvelle-Calédonie. Le passage de 6,0 USD/lb en 2015 à notre objectif de 4,5 USD/lb à fin 2017 ne peut être qu'une étape et la SLN travaille déjà sur de nouvelles actions à conduire au plus tôt pour poursuivre son effort de réduction de son cash-cost. »

« Depuis le mois de juin 2017, la raffinerie de nickel de Sandouville est alimentée par une nouvelle source de matte européenne dans le cadre d'un accord long-terme. Le nouveau procédé vient d'entrer en fonctionnement et le ramp-up de l'usine devrait durer quelques mois. L'usine de Sandouville produira à terme 15 000 tonnes de nickel haute pureté destiné aux industries de pointe, en particulier pour les marchés de l'électronique et des batteries. »

« Le résultat opérationnel courant de la branche Nickel, en baisse de 17 % par rapport au premier semestre 2016, est pénalisé par des dépréciations et des pertes sur stock liées à la baisse des cours du nickel entre le 31 décembre 2016 et la fin du semestre et par le ramp-up des activités de Sandouville. »

« L'ensemble de ces facteurs a contrebalancé l'impact positif de la légère hausse du prix du nickel au premier semestre 2017 par rapport au premier semestre 2016. »

« En Indonésie, ERAMET a conclu, en juin 2017, un partenariat avec le groupe sidérurgique Tsingshan, en vue de valoriser le gisement de nickel de Weda Bay. La future usine, d'une capacité de 30 000 tonnes de nickel, traitera le minerai par voie pyrométallurgique. Chacun des partenaires commercialisera sa quote-part de la production. Les premières ventes de ferroalliage de nickel (NPI) devraient avoir lieu en 2020. ERAMET détiendra 3 % de la JV et Tsingshan 57 %. »