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  • © 2016 AFP | Crée le 20.04.2016 à 17h32 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h09
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    Distribution de nourriture aux rescapés du séisme le 19 avril 2016 à Portoviejo en Equateur Juan Cevallos-AFP

    La colère montait mardi parmi les rescapés du séisme en Equateur, des familles se massant aux abords des décombres et rageant contre la lenteur des secours.

    Armée et police anti-émeute sont déployées partout dans les rues barrées.

    "Les secours ont été très longs à venir. Des vies ont été perdues ! Nous, les proches, sommes ici depuis samedi soir", se révolte Pedro Merro, qui attend près du marché municipal de la ville de Manta, derrière les grilles du périmètre de sécurité déployé autour par des soldats équipés de masques chirurgicaux.

    Sa cousine a disparu dans l'effondrement du bâtiment de trois niveaux, au bord de la mer à Manta, parmi les villes les plus affectées par le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a secoué l'Equateur samedi, faisant 480 morts et 2.560 blessés.

    Sous le soleil implacable, l'odeur de corps en décomposition, qui flotte sur cette station balnéaire de 253.000 habitants, se fait plus prégnante au fur et à mesure que passent les jours. Une centaine de cadavres ont été sortis des gravats. Mais le nombre de disparus reste inconnu.

    Les commerces restent fermés, surveillés par des policiers anti-émeute en uniformes noirs qui refoulent les curieux derrière les bandes jaunes portant l'inscription "Danger", installées à l'entrée des rues les plus dévastées.

    "Il y avait beaucoup de monde dans le marché, des familles avec des enfants. Nous pensons qu'il y a quelque 60 personnes coincées", précise à l'AFP le lieutenant Wilson Guerra. Une gigantesque pelle mécanique, arrivée seulement ce matin-là, creuse peu à peu un point d'accès dans la façade de cet édifice de trois niveaux.

    - 'Les secours ne m'écoutent pas' -

    Soudain, la puanteur se fait plus forte. Les pompiers, venus de Quito, extraient rapidement deux cadavres et les enferment dans une housse de plastique, avant de les embarquer dans un camion rouge stationné au plus près.

    Luis Filipe Navarro, propriétaire d'un immeuble en ruines près du marché, est persuadé qu'il y a des survivants dans cet amas de béton et d'acier. "J'ai reçu des messages sur mon téléphone. Ils me disaient qu'ils étaient dix dans une sorte de cavité. Mais les secours ne m'écoutent pas", déplore cet homme moustachu au crâne rasé, en s'essuyant le visage déjà luisant de sueur aux premières heures de la matinée.

    Sur le bord de l'avenue qui longe l'océan, les camions bennes déversent des tonnes de gravats ramassés dans Manta. Tout près, à l'hôpital Général Rodriguez Zambrano, les malades soignés jusque-là ont été renvoyés chez eux dès le lendemain du séisme. Mais l'établissement est déjà débordé. Une vingtaine de couchettes et de berceaux ont été installés à même le parking de cet établissement de 220 lits.

    "Nous avons soigné 240 blessés. Quinze graves ont été transférés par l'armée de l'air dans d'autres villes, à Quito, Guayaquil. Dix sont morts ici, dont deux enfants", déclare à l'AFP Rodrigo Garcia, chargé de la communication.

    Une cloison de sa maison est tombée sur Isabel Bedoya. Lorsque la terre a tremblé, elle allait s'assurer de la sécurité de ses enfants dans la chambre du fond. Sa jambe droite est fortement bandée.

    "Il y a deux plaies. On voyait l'os. Mais on ne sait pas s'il y a fracture. J'attends une radio, mais l'appareil est cassé," dit cette mère au foyer de 45 ans, aux traits tirés.

    Le ministère de la Santé a envoyé 15 traumatologues et chirurgiens pour renforcer le personnel médical de 160 personnes, ainsi que deux unités mobiles néonatale et de chirurgie.

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