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  • © 2016 AFP | Crée le 19.04.2016 à 06h47 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h09
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    Une enquête préliminaire pour "homicide involontaire" a été ouverte par le parquet de Bourges (Cher) à la suite du décès d'un retraité lors d'une intervention bénigne à la prostate pratiquée, selon sa famille, par un chirurgien-urologue aux méthodes brutales

    Une enquête préliminaire pour "homicide involontaire" a été ouverte par le parquet de Bourges (Cher) à la suite du décès d'un retraité lors d'une intervention bénigne à la prostate pratiquée, selon sa famille, par un chirurgien-urologue aux méthodes brutales, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

    Le patient de 60 ans, "en pleine forme", selon sa fille Emilie Latour, était entré le 14 janvier au matin au bloc opératoire du centre hospitalier de Bourges pour une intervention à la prostate, sous anesthésie régionale. Il était décédé quelques heures plus tard d'un arrêt cardiaque, après une importante hémorragie.

    Ce retraité avait été incinéré sans autopsie préalable et la famille avait découvert par hasard que l'urologue avait été suspendu de toute activité au bloc. Elle avait alors déposé plainte le 3 mars contre le chirurgien.

    "Le chirurgien était dans un état mental second", a accusé lundi l'avocat de la fille du patient, Me Philippe Courtois, lors d'une conférence de presse à Paris. "Il ne s'agit pas d'un aléa thérapeutique mais d'une erreur médicale provoquée par des gestes brutaux répétés" de l'urologue. Pour lui, l'hôpital a commis une "faute" pour "ne pas avoir signalé ce décès sans explication" à la justice.

    Selon le rapport de l'anesthésiste adressé à la direction et consulté par l'AFP, ce jour-là, le chirurgien entre au bloc "agité, en colère". "Il exprime son mécontentement vis-à-vis du matériel +de merde (sic)+ à sa disposition". Le chirurgien procède à l'intervention pour enlever un nodule à la prostate en effectuant des gestes "violents", qui finiront par percer la vessie selon l'anesthésiste, avec des pertes de sang "effroyables". Devant le patient décédé, le chirurgien aurait alors commencer à le "frapper" en lui demandant "pourquoi tu m'as fait ça?".

    L'anesthésiste et des membres de l'équipe médicale s'étaient réunis après l'intervention et avaient estimé que "cette intervention était une véritable +boucherie+ indigne de n'importe quel bloc opératoire", peut-on lire dans le rapport.

    Plusieurs praticiens avaient annoncé à la direction le 22 janvier dans une lettre ne plus vouloir prendre en charge les patients du chirurgien "pour des raisons de compétences et d'aptitude mentale", en soulignant les "dérives professionnelles" de leur confrère pouvant "parfois exposer les patients à des risques graves".

    "En 30 ans de carrière, le professionnalisme de mon client n'a jamais été remis en cause. Il conteste formellement avoir fait preuve d'une quelconque hystérie, en revanche, ce jour-là, il y a eu un problème de matériel, il a demandé à avoir le bon", a réagi Me Amélie Chiffert, avocate de l'urologue. Elle a dénoncé des "accusations opportunistes" et "très rapides", qui semblent révéler des "difficultés relationnelles" vis-à-vis du chirurgien.

    Le procureur de la République de Bourges, Vincent Bonnefoy, a indiqué à l'AFP avoir été alerté "début mars" par l'hôpital "qu'une opération s'était passée de manière difficile".

    De son côté, le centre hospitalier a affirmé avoir ouvert "une enquête interne (...) dès que nous avons été informés du décès". Les éléments "ont été transmis au procureur de la République de Bourges, à l'Agence régionale de santé et au Centre national de gestion (qui gère les praticiens hospitaliers)", selon la directrice Agnès Cornillault.

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