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  • © 2017 AFP | Crée le 16.07.2017 à 20h53 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h18
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    L'Américain Gregory Marshall (g) et Grégory Godessart, le gérant, suivent l'arrivée d'une locomotive à vapeur de 1910 dans l'ancienne gare de Dracy-Sain-Loup, le 11 juillet 2017 en Saône-et-Loire PHILIPPE DESMAZES-AFP

    Un énorme camion s'avance dans l'allée de chênes, de charmes et de trembles centenaires. Chargé d'une locomotive à vapeur de 1910, il est accueilli dans la gare délabrée de Dracy-Saint-Loup, en Saône-et-Loire, par l'immense sourire du propriétaire, un Américain qui transforme le lieu en chambres d'hôtes.

    "Ce sera parfait pour les enfants!", lance dans son accent d'outre-Atlantique Grégory Marshall, un hyperactif de 71 ans - qui en paraît facilement dix de moins. Il embrasse du regard le bâtiment acheté en septembre 2016 à la SNCF, qui deviendra aussi un musée.

    "Presque tous les gens de mon âge, un peu plus vieux, ou un peu plus jeunes, se souviennent des trains à vapeur", dit-il. "Mais dans les musées traditionnels, les gens ne peuvent pas monter sur les wagons et vraiment en profiter."

    La dernière arrivée, une Cockerill de Belgique, vient se garer non loin d'une imposante machine à vapeur de 1916 et de quelques wagons en cours d'aménagement, dont une voiture du mythique Orient Express datant de 1948 dans laquelle les touristes pourront séjourner.

    "J'aime les trains depuis que je suis enfant", raconte M. Marshall, qui se souvient du premier modèle réduit offert par son père lorsqu'il avait cinq ou six ans, visiblement ravi de collectionner aujourd'hui les originaux.

    - Plusieurs vies -

    La ligne Avallon-Autun, qui déposait ses voyageurs le long des courbes paresseuses du massif du Morvan, a fermé en 2011. La gare de campagne, construite en 1882 par la compagnie PLM (Paris-Lyon-Méditerranée), renaît aujourd'hui grâce à l'engouement de cet homme qui a vécu plusieurs vies, de Boston à Hawaï en passant par la Californie.

    Ancien Marine de l'armée américaine, Gregory Marshall a aussi fait partie de la "California Highway Patrol", célèbre police de l'ouest des États-Unis. "C'est très amusant, quand on est jeune, de poursuivre les méchants, de les arrêter. C'est l'aventure!".

    Après avoir gagné de l'argent grâce à des brevets dans les télécommunications, il a pris sa retraite et s'est piqué de pilotage. Il possède toujours un Piper Lance, un avion à hélice, garé à l'aéroport de Dijon.

    "Je ne suis pas heureux si je fais trop longtemps la même chose", dit ce père d'une fille de 30 ans qui vit à Washington. Divorcé, remarié, aujourd'hui veuf, il s'est installé en France en 2003.

    Il vit près de la capitale bourguignonne, est membre d'un club de 2CV - il en possède plusieurs, dont une relookée en char d'assaut et capable de rouler sur des rails -, le temps de dénicher "un wagon à deux étages" pour en faire sa résidence principale à la gare de Dracy-Saint-Loup.

    - Monument historique -

    M. Marshall reconnaît que son projet, baptisé "Le train des rêves", coûtera plus cher que les 200.000 euros qu'il comptait investir au départ.

    Qu'importe: cet ancien membre d'organisations américaines de défense du patrimoine entend bien voir la gare et le matériel roulant classés monuments historiques. La dernière maison de l'aviateur Lindbergh à Hawaï, qu'il a démontée il y a plusieurs années pour la préserver, pourrait être reconstruite en Saône-et-Loire.

    Les anciens de Dracy-Saint-Loup, commune de 600 âmes, sont conquis à l'idée de voir leur gare renaître. "Il y a une semaine de ça, une petite dame de 95 ans, qui (jadis) prenait le train avec sa grand-mère", est venue visiter, raconte Grégory Godessart, le gérant, qui a pris le train en marche il y a deux mois.

    La première fois qu'il est venu, "c'était un terrain vague avec une gare à l'abandon", dit-il. Aujourd'hui un des wagons est pratiquement prêt pour recevoir du public. Le site pourrait ouvrir au printemps 2018.

    En attendant, les herbes passent toujours à travers la vieille voie ferrée et le quai, de guingois, s'affaisse mollement par endroits. "Il reste beaucoup de travail", reconnaît-il, avant que la gare et ses ferronneries retrouvent leur lustre d'antan.

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