Les fours de la SLN s'avèrent décidément bien utiles, et pas seulement pour produire du nickel.

Le site internet de Radio 1, une station polynésienne, nous apprend ainsi que la gendarmerie nationale a transféré la semaine dernière, en toute discrétion, une quantité de deux tonnes de cocaïne de Tahiti à Nouméa avant d'incinérer la poudre dans les fours de l'usine de Doniambo.

Ces 2 tonnes représentent la quantité saisie en Polynésie au cours de ces deux dernières années. Des saisies opérées en quatre temps, à bord de quatre voiliers différents : 680 kg de cocaïne au large des Gambier en février 2016, 1,4 tonne entre les Marquises et Arue en janvier dernier, celle de 230 kg à Faaite en avril et celle de 500 kg aux Marquises en octobre, détaille Radio 1.

Autant d'affaires qui présentent des similitudes avec la saisie record opérée en juillet dernier par l'armée au large des Tonga et qui démontrent bel et bien que le Pacifique sud constitue une « route commerciale » de choix pour les trafiquants.

Au mois de novembre, les quatre membres d'équipage concernés, deux Lettons et deux Lituaniens, ont été condamnés à des peines de six et sept ans de prison devant le tribunal correctionnel. L’affaire doit encore être examinée par la cour d’appel.

Avant eux, un Hispano-Péruvien, un Polonais et un Néerlandais avaient été cités devant le tribunal correctionnel. Ils avaient été interpellés à bord d'un voilier à bord duquel 578 kg de cocaïne avaient été dissimulés. Ils avaient été interpellés en octobre. Leur procès doit se tenir en janvier prochain.