Deux des trois « blue boat » ayant pris la fuite au cours de la nuit de mercredi à jeudi n'ont toujours pas été interceptés par les autorités maritimes.

D'après le dernier point de situation effectué ce vendredi matin, les deux bateaux de pêche font toujours route plein ouest, en direction de l'Australie. Ils seraient à présent localisé à plus de 200 nautiques (370 km) des côtes calédoniennes. Au cas où les bateaux quitteraient la ZEE (zone économique exclusive), les autorités australiennes ont été prévenues.

Cette fuite de deux « bateaux pirates », dont l'état ne semble pas exactement correspondre aux standards de navigation habituels, fait plutôt désordre.

Un communiqué diffusé hier à en-tête du haussariat, du commandant de la zone maritime et des Fanc (forces armées de Nouvelle-Calédonie), précisait que « des dispositions techniques [avaient] été prises (…) pour empêcher les trois navires d'appareiller : tous leurs moyens de navigation ont été confisqués, la timonerie a été désemparée, des courroies de transmissions ont été prélevées. Afin de garantir la sécurité des navires en cas d’urgence, les moteurs et la propulsion n’ont pas été neutralisés mais mis en incapacité de fonctionner. »

Cela n'a visiblement pas empêché ces « MacGyver » laissés sans surveillance de prendre le large et à ces pêcheurs de misère de faire un pied-de-nez aux autorités locales.

Ces « blue boats » ont été interceptés la semaine dernière alors qu'ils étaient en situation de pêche illégale. Trois de ces bateaux ont été ramenés à Nouméa. Les équipages ont été consignés à bord, au mouillage, dans la rade de Nouville.

Les capitaines des trois navires devraient quant à eux être jugés ce vendredi matin devant le tribunal correctionnel de Nouméa.