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  • © 2016 AFP | Crée le 27.08.2016 à 05h26 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h28
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    La présidente brésilienne suspendue Dilma Rousseff lors d'un meeting de son parti, le Parti des Travailleurs (PT) à Brasilia le 24 août 2016

    Au deuxième jour du procès en destitution de la présidente du Brésil, la session a été suspendue vendredi à la mi-journée après un échange d'insultes entre sénateurs pro et anti-Dilma Rousseff qui ont failli en venir aux mains.

    Ce procès historique devrait mettre fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans ce pays, le géant de l'Amérique latine.

    "Je vais user de mon pouvoir de police pour exiger le respect mutuel", a menacé le président du Tribunal suprême fédéral (STF) Ricardo Lewandowski, qui dirige les débats, avant de suspendre la séance, conseillant aux sénateurs d'aller déjeuner pour se calmer.

    La séance doit permettre de procéder à l'audition des six témoins en faveur de la dirigeante de gauche, dont d'anciens ministres de Mme Rousseff comme Nelson Barbosa (Economie) et Luiz Costa (Education) ainsi que d'experts en droit et en économie.

    Mais au bout d'une heure et demie, aucun n'avait encore été entendu dans l'hémicycle transformé en "asile de fous", pour reprendre les termes du président du Sénat, Renan Calheiros (PMDB, centre droit).

    - 'Bêtise infinie' -

    "Cette session est une démonstration (du fait) que la bêtise est infinie", a lancé M. Calheiros, visant tout particulièrement la sénatrice Gleisi Hoffmann du Parti des Travailleurs (PT) de Mme Rousseff qui avait qualifié le procès de "farce".

    La veille, elle avait déjà provoqué un tollé en demandant si, compte-tenu de sa "morale", le Sénat pouvait juger Mme Rousseff , plus de la moitié de ses membres alors présents (59%), dont elle-même, étant soupçonnés de corruption ou faisant l'objet d'une enquête judiciaire.

    L'issue du procès, attendue mardi ou mercredi, ne fait guère de doute, une nette tendance se dégageant en faveur de la destitution, qui requiert un vote des deux tiers des sénateurs, soit 54 sur 81.

    Dilma Rousseff, 68 ans, première femme élue à la tête du Brésil, ex-membre de la guérilla qui fut emprisonnée et torturée sous la dictature militaire (1964-1985), n'assume déjà plus ses fonctions depuis le 12 mai, quand un vote de plus des deux tiers des sénateurs l'avait suspendue.

    Son "crime de responsabilité", selon ses détracteurs ? Avoir maquillé les comptes publics pour camoufler un déficit trop important et avoir signé des décrets engageant des dépenses imprévues sans l'accord préalable du Parlement, une pratique à laquelle ses prédécesseurs avaient largement eu recours.

    La présidente, qui a promis de se battre "avec la même force que quand (elle avait) lutté contre la dictature militaire", dénonce un "coup d'Etat" institutionnel ourdi par le principal bénéficiaire de la manœuvre : Michel Temer, 75 ans,son ancien vice-président devenu son rival.

    Tout aussi impopulaire qu'elle, l'homme fort du PMDB (centre droit) exerce déjà la présidence par intérim et restera aux manettes jusqu'aux prochaines élections présidentielle et législatives fin 2018 si elle est destituée.

    "C'est le jour de la honte nationale", avait fustigé jeudi l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), mentor politique de Mme Rousseff, au cours d'un meeting près de Rio.

    - Lula accompagnera Dilma -

    Dilma Rousseff, qui n'a cessé de clamer son innocence depuis le début de la procédure en décembre dernier, se défendra en personne lundi devant le Sénat mais, selon les analystes, elle s'adressera plus à la nation pour défendre son gouvernement et son image que pour convaincre les sénateurs qui se sont déjà fait leur idée.

    Lula l'accompagnera pour la soutenir bien que lui-même soit inculpé de "tentative d'entrave à la justice" dans le scandale de corruption touchant le géant public pétrolier Petrobras. Une affaire qui a éclaboussé tout autant le PT que le parti de M. Temer et la majeure partie de l'élite politique brésilienne.

    Et si Mme Rousseff a appelé ses partisans à "garder espoir", elle semble bien isolée, même dans son propre camp.

    Mercredi, la direction du Parti des travailleurs (PT) a rejeté à une large majorité sa proposition de consulter les Brésiliens par référendum sur l'organisation d'élections anticipées au cas où elle serait rétablie dans ses fonctions par le Sénat.

    A un moment où le pays traverse une récession historique, la population semble lassée de cet interminable feuilleton politique, comme en témoigne l'absence de manifestants devant le Parlement.

    Jeudi soir, la police du Sénat a toutefois été appelée pour contenir un groupe de 50 personnes aux abords de l'institution. Mais il ne s'agissait que d'utilisateurs de Pokémon Go, le jeu virtuel à la mode.

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