Ce n'est pas faute d'être informés sur les potentiels effets dévastateurs de l'introduction d'espèces végétales non déclarées, mais trois professionnels de l'agriculture viennent d'être interpellés à Tontouta alors qu'ils revenaient des Philippines.

Dissimulés dans leurs bagages et dans leurs habits, les agents du Sivap (service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire) ont découvert « des graines, des plants, des greffons et des fruits frais en quantité importante, indique le gouvernement dans un communiqué diffusé ce vendredi, alors qu'aucun d'entre eux n'avait déclaré ces produits végétaux. »

Problème, selon le gouvernement : « L’archipel des Philippines abrite de très graves maladies et de nombreux ravageurs des espèces fruitières tropicales (…) non présentes en Nouvelle-Calédonie, comme par exemple Bactrocera dorsalis, l’une des plus dangereuses au monde.  »

Ces ravageurs « peuvent véhiculer le chancre citrique et le greening, très graves maladies bactériennes de dégénérescence non présentes en Nouvelle-Calédonie (…) et entraîner la destruction des vergers et des productions fruitières locales. » Autrement dit, un désastre écologique autant qu'économique.

Des procès-verbaux ont été dressés. Ces personnes encourent des peines d’amende pouvant aller jusqu’à 180 000 F par produit.