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  • © 2017 AFP | Crée le 19.10.2017 à 04h50 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h36
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    Manifestation à Barcelone après l'arrestation de deux responsables indépendantistes, le 17 octobre 2017 LLUIS GENE -AFP

    Le gouvernement espagnol a tenté une proposition de dernière minute mercredi pour tenter de surmonter la crise avec les dirigeants séparatistes catalans, laissant entendre qu'il renoncerait à sa menace d'entamer la suspension d'autonomie de la région dès jeudi si le président régional convoquait des élections régionales.

    Alors que les heures filaient à vive allure vers l'ultime délai laissé au président catalan Carles Puigdemont pour renoncer à toute velléité d'indépendance, jeudi à 10h00, les états-majors politiques bruissaient de rumeurs.

    M. Puigdemont devait, lui, se réunir avec la direction de son parti, le PdeCat, dans la soirée.

    Le gouvernement espagnol de son côté laissait entendre sa disposition à accepter une solution qui permettrait au président séparatiste de sortir la tête haute du conflit qui semble être devenu inextricable.

    "S'il (Carles Puigdemont, ndlr) convoque des élections, et selon les modalités envisagées, cela pourrait être considéré comme un retour à la légalité", a déclaré une source gouvernementale à l'AFP.

    Auparavant, le gouvernement avait explicitement brandi la menace d'une suspension de l'autonomie de la Catalogne.

    Faute de réponse satisfaisante "M. Puigdemont provoquera l'application de l'article 155 de la Constitution" qui permet de suspendre l'autonomie, a assuré la numéro deux du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria.

    La plus grave crise politique en Espagne depuis que le pays est redevenu démocratique en 1977 pourrait donc déboucher sur une reprise en main par le gouvernement central d'une de ses plus riches régions, où vivent 16% des Espagnols, pour éviter une déclaration d'indépendance risquant de déstabiliser l'Europe.

    Mais la mesure pourrait aussi provoquer une vive agitation dans la région, où les manifestations se succèdent depuis plusieurs semaines et certains à Madrid craignent même que les indépendantistes radicaux ne cherchent à "paralyser la Catalogne", représentant 20% du PIB de l'Espagne.

    Bien que la Catalogne soit divisée à parts quasiment égales sur l'indépendance, Carles Puigdemont estime que les Catalans ont conféré au parlement régional le "mandat" de déclarer l'indépendance, après avoir voté à 90% (et 43% de participation) en faveur de la sécession lors d'un référendum le 1er octobre.

    Ce scrutin interdit et émaillé de violences policières avait été boycotté par l'opposition.

    Mais dans le camp séparatiste, certains se sentent déjà partis, comme Abril Marcos, une étudiante en mathématiques de 19 ans rencontrée devant sa fac à Barcelone, qui a voté "oui".

    "Les premières années ce sera difficile", admet-elle. Comme pour le Brexit, "on a ça en commun d'être dans un processus de séparation, un processus difficile".

    - Impossible dialogue -

    Cependant le président indépendantiste est pressé de toutes parts de temporiser, y compris par les milieux d'affaires qui constatent avec panique la fuite de plus de 800 entreprises qui ont préféré transférer ailleurs leur siège social, par crainte d'une instabilité.

    Il a proposé lundi au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de se laisser deux mois pour "dialoguer". Mais M. Rajoy exige que son adversaire renonce au préalable à tout plan sécessionniste.

    La tension entre Madrid et les séparatistes s'est encore accrue depuis lundi soir, après le placement en détention de deux figures de l'indépendantisme, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, qui a entraîné d'importantes manifestations dans toute la Catalogne en réaction à leur incarcération.

    Ils sont poursuivis pour sédition, après avoir encouragé fin septembre des manifestants à bloquer la sortie d'un bâtiment où des gardes civils menaient des perquisitions, les empêchant de sortir pendant plusieurs heures.

    Pour les indépendantistes, ils ne faisaient que manifester pacifiquement et sont des "prisonniers politiques". Amnesty international a aussi critiqué ces détentions mercredi, demandant aux autorités judiciaires d'y "mettre fin immédiatement".

    - Une semaine -

    L'article 155, qui doit être déclenché par le Sénat, permettrait au gouvernement de reprendre tout ou partie des compétences de la Catalogne, qui dispose de pouvoirs étendus, en matière de santé et d'éducation notamment.

    Une mesure similaire avait été appliquée en 1934 en Catalogne après la proclamation d'un "Etat catalan de la république fédérale espagnole". Et l'autonomie de la région avait aussi été suspendue par le dictateur Francisco Franco (1939-1975).

    Et c'est justement autour du débat sur les compétences de la Catalogne, meurtrie par l'annulation partielle en 2010 par la justice d'un statut lui conférant de très larges pouvoirs, que s'est nouée la crise actuelle.

    Le FC Barcelone, porte-drapeau de l'identité catalane, a lui prévu de déployer mercredi soir au Camp Nou une grande banderole... réclamant un dialogue.

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