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  • © 2017 AFP | Crée le 13.09.2017 à 02h30 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h29
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    Des manifestants portent un calicot durant la journée d'action contre la loi travail, le 12 septembre à Paris. ALAIN JOCARD-AFP

    Des manifestants contre la réforme du travail, rencontrés mardi par des journalistes de l'AFP lors de la première mobilisation du quinquennat, ont témoigné de leur crainte d'une plus grande "précarisation" et d'un "changement de société".

    "Précarisation"

    A Besançon, Cécile et Anna estiment que cette réforme "précarise les salariés de plus en plus et nous pousse à être auto-entrepreneurs. La flexibilité rend les gens échangeables et jetables, avec une masse de chômeurs prêts à prendre le travail : cette loi divise les classes sociales et isole les gens."

    A Bordeaux, Julie, conseillère Pôle emploi constate qu'"on est encore dans une société où pour s'installer dans la vie - je pense aux banques - il y a besoin d'un CDI. En tant que conseillère Pôle emploi, je connais le CDI de chantier, c'est un contrat +kleenex+. Je ne vois pas comment cela ne peut pas aggraver la précarisation".

    Du côté de Toulouse, Geneviève, salariée dans une PME, a voté Benoît Hamon au 1er tour de la présidentielle et "contre Le Pen au 2ème tour". Selon elle, "casser le code du travail ne fera pas plus d'emplois. Cela va faire une vie plus terrible pour tout le monde, surtout pour les jeunes. On va travailler pour les riches alors qu'on a tout pour faire une société solidaire".

    "Cette réforme est une régression du droit du travail. Avec les futurs accords d'entreprise on pourra baisser les salaires, diminuer les congés et augmenter la durée du temps de travail, c'est une catastrophe", s'alarme Denis Le Bobinnech qui s'est joint au cortège parisien. En tant que fonctionnaire, il n'est "pas directement concerné, mais on s'attaque d'abord au privé et la fonction publique sera visée dans un second temps."

    "L'an prochain je chercherai du travail, peut-être que j'en trouverai, peut-être même un CDI, mais en réalité il ressemblera à un CDD", explique Pascaline Brillu, étudiante en comptabilité.

    "Changement de société"

    Dans le défilé marseillais, Marion, responsable d'une structure petite enfance, déplore "un changement de société qui risque d'entraîner de gros gros dégâts. Moi je suis responsable d'une structure petite enfance, et je peux vous dire que je vois la misère grandir, à vue d'oeil. Et heureusement qu’il y a le service public pour accompagner ces jeunes enfants vers un avenir peut-être meilleur."

    "On est là pour créer le rapport de forces avec le gouvernement, assure Véronique, contractuelle de la fonction territoriale", rencontrée à Bordeaux. "J'étais déjà contre la loi El Khomri, elle est amplifiée, mon mécontentement aussi. La précarisation des faibles ce n'est pas ma conception de la société. Dans la devise républicaine il y a aussi fraternité, je voudrais que Macron s'en souvienne".

    Pour M. Peychev, employé dans un entreprise d'assainissement en région parisienne, la méthode pose problème. "Je suis pour que les choses changent, je suis pour la réforme au sens large, mais pas de cette façon, par ordonnances. Là, on s'affranchit de notre avis, on nous dit ce qui est bon pour nous sans nous demander ce qu'on en pense."

    - Vous avez dit "fainéants" ? -

    "Il ne faut pas être fainéant pour se lever à 04H00 du matin pour gagner 10 euros de l'heure. Y en a qui gagnent en une heure ce que les autres gagnent en un mois", s'insurge Geneviève, en réaction aux récents propos d'Emmanuel Macron promettant de ne céder "ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".

    "Je suis ouvrier depuis douze ans, assure M. Peychev qui affiche une petite trentaine d'années, alors quand j’entends dire que je suis fainéant..."

    "Les fainéants sont en marche", "Fiers d'être fainéants", le mot a fait florès dans tous les cortèges.

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