La course contre la montre a commencé dans les maisons du territoire à quelques heures de l'arrivée du cyclone. Au programme, rentrer les objets, préparer les denrées alimentaires et protéger son habitation.

Les bombonnes d'eau sont prêtes, le pain est acheté, les poubelles rentrées. Dans leur salon à Robinson, Carole et Hubert sont parés à recevoir Cook. « Je suis allé faire quelques courses ce matin avec ma soeur, raconte la maîtresse de maison. J'ai tout trouvé sauf des piles. Alors je suis aller en chercher chez ma mère. »

A côté d'elle, son mari règle sa dernière acquisition : une radio à pile. « On n'en avait pas commente ce natif de Hienghène. Là au moins, on est sûrs de rester informer. S'il n'y a plus de courant, la radio, passe sur les piles. »

Une situation presque normale pour ces sexagénaires, pas nés du dernier cyclone. « C'est vrai que j'appréhende un peu, admet Carole. Le bruit que fait le vent me fait un peu peur. (sourire) »

Son mari est plus stoïque. « On a connu des cyclones déjà très violents, rigole-t-il. Alors on a l'habitude, c'est vrai. » Lui se souvient de Coleen dans les années soixante ou d'Alison en 1975. « A l'époque on habitait encore à Hienghène, se souvient-il. Les vagues venaient se briser sur la Poule et l'eau montait par-dessus ! » Des habitués. « On sait qu'on doit faire attention à la toiture par exemple, détaille Carole. Justement en 1975, les tôles sautaient une à une. On entendait les vis qui lâchaient. Cette fois, on est plus tranquilles, la maison est plus solide. On est prêts. » Leur habitation n'a pas de baie vitrée, donc ils ne devraient pas passer par la case ruban adhésif. « Peut-être sur les fenêtres du salon, mais elles sont petites. Je ne me fais pas trop de soucis pour ça, elles devraient tenir sans problème, » pose Carole.

Autour de la maison, tout est vidé, rangé. Les pots de fleurs, les bacs des poubelles et les voitures sont rentrés sous le carport. Seul le chien n'est pas encore prêt et reste attaché. « On le laissera libre, pour qu'il puisse aller se cacher dans le garage, » prévient Carole.