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  • © 2016 AFP | Crée le 26.08.2016 à 09h02 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h28
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    Des fermiers bloquent l'accès au siège de Lactalis à Change, dans le nord-ouest de la France, le 25 août 2016

    Les représentants des éleveurs laitiers et du groupe Lactalis réunis à Paris poursuivaient jeudi soir leurs discussions pour tenter de sortir de la crise actuelle avec le blocage depuis quatre jours du siège lavallois du géant laitier, accusé d'acheter le lait aux producteurs à un prix trop faible.

    La réunion, démarrée en début d'après-midi à la Maison du Lait à Paris, se prolongeait dans la soirée.

    "A ce stade il n'y a pas d'accord", a indiqué vers 21H30 à la presse le médiateur des relations commerciales agricoles, Francis Amand.

    "Chaque partie a fait des pas vers l'autre. On s'était donné comme objectif d'avoir un résultat ce soir, ce n'est pas exclu. On continue tant que l'espoir est vivace", a-t-il ajouté.

    L'objectif principal est d'avancer sur la question du prix d'achat du lait, car selon la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le géant mondial Lactalis est l'entreprise qui rémunère le plus mal ses éleveurs, par rapport aux laiteries concurrentes.

    A 256,90 euros la tonne achetée en juillet, Lactalis se retrouve loin derrière le groupe Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché, qui rémunère les éleveurs 300 euros les 1.000 litres.

    "La question-clé pour sortir du conflit, c'est la question du prix", selon Christiane Lambert, la vice-présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

    Chez les organisations de producteurs, "on veut une visibilité jusqu'à la fin de l'année et un engagement écrit sur une nouvelle méthode de fixation du prix du lait", a renchéri Florent Renaudier, producteur de lait en Mayenne et membre du conseil d'administration de la FNPL, la branche laitière de la FNSEA, présent à la réunion.

    Le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, a pour sa part appelé au calme, sans préciser la position défendue par le groupe.

    - Juste prix -

    La FNSEA a prévu de faire durer le siège de l'usine de Lactalis à Laval, entamé lundi, au moins jusqu'à vendredi, en fonction de l'issue de la réunion.

    Dans la soirée, une centaine de tracteurs s'étaient massés devant l'entrée du site, et d'autres continuaient d'affluer, selon une journaliste de l'AFP sur place. La branche mayennaise de la FNSEA en attend 300.

    "Je suis venu pour faire pression sur Lactalis, impressionner, montrer qu'on est là. On est prêts à rester le temps qu'il faudra", a expliqué Alain, un agriculteur venu avec son tracteur.

    Quelque 300 manifestants étaient rassemblés devant les grilles de l'usine, où des banderoles ont été accrochées. "Président, le camembert qui coule les producteurs", pouvait-on y lire.

    "Nous ne voulons pas être des assistés de l'État, nous voulons gagner un salaire correct avec un prix du lait correct", déclare Sylvie, une agricultrice de la Sarthe en contrat avec le groupe Bel (Vache qui rit), venue manifester par solidarité.

    "Il va nous lâcher quelques centimes pour avoir la paix sociale, mais ça ne va pas résoudre le problème", prédit un autre agriculteur, lui aussi en contrat avec Bel.

    Que se passera-t-il si les éleveurs n'obtiennent rien? "On casse, on n'a plus rien à perdre, répond-il. Si c'est pas le suicide, c'est casser".

    En parallèle, une trentaine d'agriculteurs ont pénétré dans le calme dans un hypermarché Leclerc de Laval, avant de vider les rayons des produits Lactalis.

    Les manifestants ont juré de ne lever le blocus que s'ils obtenaient le "juste prix" pour leur lait. Mais la réunion parisienne pourrait ne pas suffire à aplanir tous les différends.

    L'été dernier, les tables rondes s'étaient succédé pendant des semaines au ministère de l'Agriculture avant de parvenir à un accord sur les prix de la viande et du lait. Ce dernier n'a jamais été appliqué.

    Un producteur sur cinq en France travaille pour Lactalis soit 20% de la collecte française, ou 5 milliards de litres de lait collectés sur un total de 25 milliards produits annuellement en France.

    Outre des marques très connues en France (Lactel, Bridel, Président, Lanquetot, Roquefort Société...), Lactalis est devenu un géant mondial en absorbant de nombreux groupes à l'étranger. Il est notamment présent en Italie depuis 2011 et son OPA hostile sur Parmalat, en Turquie et en Inde.

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