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  • © 2018 AFP | Crée le 25.01.2018 à 01h48 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h02
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    Le président de l'exécutif corse, Gilles Simeoni, à Paris, le 24 janvier 2018 Eric Feferberg-AFP

    Le président nationaliste de l'exécutif corse Gilles Simeoni met la pression sur le gouvernement en annonçant une manifestation sur l'île "probablement le 3 février" à quelques jours de la visite d'Emmanuel Macron, qu'il exhorte à engager "un véritable dialogue" et non une "capitulation", dans un entretien mercredi à l'AFP.

    Q: Vous avez appelé à une "grande manifestation" après vos entretiens avec le Premier ministre Edouard Philippe et le président du Sénat Gérard Larcher. Pourquoi ?

    R: "Pour l'instant, nous sommes extrêmement déçus et la déception est à la mesure de l'espoir. Le risque de l'impasse qui est en train de se dessiner est inversement proportionnel de la volonté que nous pourrions avoir, dès lors qu'elle serait partagée, d'avancer vite et d'avancer bien (...) On ne peut pas aller dans une discussion dans laquelle on nous demande de renoncer à tout par avance. Ce n'est plus une discussion, c'est une capitulation. Une capitulation dans des formes très civiles et très républicaines, dans les salons et les ors de la République, mais une capitulation. C'est inenvisageable. Il faut que nos interlocuteurs aient conscience que nous ne sommes pas dans une discussion exclusivement technique, institutionnelle ou économique et sociale. Nous, nous sommes aussi les héritiers et les continuateurs d'un combat, d'un idéal qui s'est déployé depuis un demi-siècle, qui a conduit des milliers de femmes et d'hommes à sacrifier leur vie familiale, professionnelle, souvent leur liberté, parfois leur vie, et nous ne braderons pas cet idéal".

    Q: Vous êtes notamment déçus sur le volet de la réforme constitutionnelle, où vous demandez une référence explicite à la Corse dans la Constitution...

    R: "Gérard Larcher nous a clairement dit qu'il était impossible ou inenvisageable en l'état d'aller là où nous souhaitions aller ou au moins ouvrir la discussion dans le cadre de la révision constitutionnelle. Lorsqu'on rapprochait le contenu de cet entretien avec celui avec Edouard Philippe, il devenait extrêmement clair que le minimum de ce qui était acceptable pour ouvrir une discussion et un dialogue constructifs n'était pas atteint (...) Je n'exclus pas qu'effectivement il y ait, dans les prises de position des uns et des autres, des calculs qui n'ont rien à voir avec la question corse. Mais on ne peut pas être otage de ces situations-là".

    Q: Quand aura lieu la manifestation et sous quelle forme ?

    R: "La manifestation aura la forme d'une large mobilisation populaire, pacifique, responsable, déterminée, qui est l'expression de tous les Corses qui choisiront de participer à cette manifestation, de leur volonté citoyenne, de leur attente, de leur espoir aussi. Cette manifestation aura probablement lieu le 3 février même si la date reste encore définitivement à arrêter (...) On va voir si ça se fait à Ajaccio ou Bastia".

    Q: C'est trois jours avant la venue d'Emmanuel Macron pour la commémoration de l'assassinat du préfet Erignac...

    R: "Je suis très clair, on ne veut pas préjuger de la date que l'on veut choisir, mais on est certain de celle qu'on ne choisira pas. On ne fera pas une manifestation le 6 février, on a trop de respect pour la date que ça représente. Mais à partir du moment où, malheureusement, les portes du dialogue restent fermées, il est important que nous expliquions que nous ne participerons pas à un processus qui ne se situerait pas à la hauteur des enjeux que nous considérons, pour notre part, comme fondamentaux. Nous nous mobilisons et nous souhaitons donner le plus vite possible toutes les chances à ce dialogue de se concrétiser réellement et rapidement".

    Q: Quel est votre message au chef de l'Etat ?

    R: "On sait bien que toutes les décisions politiques et stratégiques importantes sont prises ou impulsées par le président de la République. Je crois qu'il est aujourd'hui celui qui peut permettre de donner au dialogue que nous continuons de souhaiter sa véritable dimension. Je le redis avec une forme de solennité: nous sommes dans une situation qui, historiquement, depuis des décennies, ne s'est jamais présentée. Il n'y a plus de violence clandestine en Corse, c'est un abandon définitif; il y a eu les urnes qui ont parlé, qui nous ont donné une majorité absolue (...) il y a une dynamique d'ensemble, un espoir puissant qui traverse toute la société corse. Autrement dit, toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour véritablement que nous changions les choses en Corse et qu'on s'inscrive dans une trajectoire vertueuse".

    Propos recueillis par Marc PREEL et Jérémy MAROT

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