A la suite du conseil municipal de Dumbéa, qui se tenait hier et avait notamment pour objet de voter le budget 2017 et l'approbation du contrat d'agglomération 2017-2021, le maire Georges Naturel a tenu à organiser une conférence de presse ce jeudi matin. L'occasion pour l'édile de pousser un coup de gueule et d'interpeller publiquement les collectivités sur les contraintes budgétaires que subit la deuxième ville du Caillou, en pleine expansion démographique. « Le vrai problème de Dumbéa, c'est que nos recettes stagnent, alors que nos dépenses et la population ne cessent d'augmenter », démarre Georges Naturel. Dans son viseur : le Fip (fonds intercommunal de péréquation) qui n'a pas évolué depuis 2013 et aurait causé « un manque à gagner de 200 millions de francs » en trois ans. Le maire en appelle donc à « du courage politique afin d'amorcer un rééquilibrage entre les communes de l'agglomération, comme cela a été fait entre le Nord et le Sud ». D'ici là, la ville s'engage à ne plus délivrer aucun permis de construire pour du logement social, qui représente 29 % du parc immobilier de la commune, loin devant ses voisines. 

Enfin, Georges Naturel entend faire pression auprès de l'Etat en menaçant de ne pas signer le prochain contrat d'agglomération pourtant voté par les élus, hier, en raison du recul de la part de l'Etat (ce futur contrat s'établit à 3,3 milliards de francs contre 3,6 milliards pour le précédent). « Aujourd'hui, je ne suis pas du tout satisfait du résultat, je ne suis pas très motivé pour le signer et je me réserve le droit de décaler cette signature. »

Plus d'informations à lire dans l'édition de demain, vendredi 9 décembre, dans la rubrique Grand Nouméa.