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  • © 2017 AFP | Crée le 09.08.2017 à 04h17 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h23
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    Des migrants attendent d'être secourus par les garde-côtes italiens près des côtes libyennes, le 6 août 2017 ANGELOS TZORTZINIS-AFP

    Des navires bloqués, d'autres délaissés, des menaces verbales et des tirs en l'air: les ONG engagées dans les secours aux migrants au large de la Libye s'inquiètent d'une grande confusion depuis l'adoption d'un code de conduite par Rome il y a une semaine.

    Aux consignes contradictoires données aux navires s'ajoutent les divergences exprimées au sein même du gouvernement, et une baisse des départs de Libye dont les efforts italiens n'expliquent pas l'ampleur.

    C'est dans ce contexte que le navire C-Star, affrété par des militants européens anti-migrants, est arrivé samedi au large de la Libye au terme d'un périple semé d'embûches administratives.

    Il a ensuite tenté d'aller se ravitailler en Tunisie, mais l'opposition de pêcheurs et d'un puissant syndicat tunisien le condamnent pour l'instant à faire du sur-place dans les eaux internationales.

    A bord de l'Aquarius, navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), le refus des deux ONG de signer un tout nouveau code de conduite dicté par le gouvernement italien ne semble pas avoir changé les procédures dans l'immédiat.

    Ce code impose aux ONG une grande transparence et des opérations entièrement régies par les gardes-côtes italiens. Plus problématique: il les oblige à accepter un policier à bord et leur interdit, sauf consigne contraire des gardes-côtes, de transférer sur un autre navire les migrants qu'ils auront secourus.

    - Frustration des secouristes -

    Ce code a reçu l'aval de la Commission européenne, mais selon une analyse publiée fin juillet par le Bundestag allemand, il impose des restrictions incompatibles avec la portée très large du devoir de secours en mer.

    "Pour le moment, rien n'a changé", explique à l'AFP Nicola Stalla, coordinateur des secours à bord de l'Aquarius. Le MRCC (centre opérationnel des gardes-côtes) de Rome a même régulièrement donné consigne de transférer des migrants d'un bateau à l'autre la semaine dernière.

    Le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, a pourtant été clair: l'Italie ne collaborera plus avec les ONG n'ayant pas signé. Son collègue des Transports, Graziano Delrio, dont dépend le corps des gardes-côtes, s'est montré moins catégorique.

    "J'ai donné consigne aux gardes-côtes de faire appel principalement aux ONG qui se montrent coopératives (...). Mais si un navire d'ONG se trouve près de gens à secourir, même s'il n'a pas signé le code de conduite, il faut l'appeler", a-t-il déclaré au journal La Stampa.

    De fait, le MRCC a appelé dimanche l'Aquarius à la rescousse d'un canot, avant de lui demander, à la grande frustration de ses secouristes, de rester à distance, un navire des gardes-côtes étant disponible pour prendre les migrants en charge.

    La nouvelle fermeté italienne a aussi condamné le Golfo Azzurro de l'ONG espagnole Proactiva Open Arms à faire des ronds dans l'eau depuis dimanche entre Malte et l'Italie, les deux pays se renvoyant la responsabilité de trois migrants libyens secourus par cette ONG espagnole.

    - 'Tiré en l'air' -

    Les trois Libyens ont en effet été récupérés sur instruction du MRCC de Rome mais dans la zone de secours dépendant du MRCC de La Valette, a expliqué à l'AFP Gerard Canals, l'un des responsables de Proactiva, qui se trouvait à Rome mardi... pour signer le code de conduite.

    L'autre navire de Proactiva, l'Open Arms, a pour sa part été victime d'intimidations lundi, quand des gardes-côtes libyens l'ont abordé dans les eaux internationales pour l'enjoindre à s'éloigner, l'accusant de complicité avec les trafiquants.

    "Ils ont tiré en l'air et ont dit que la prochaine fois, ils nous tireraient dessus", a raconté M. Canals.

    Mais cette confusion est aussi due à l'oisiveté relative de tous les navires, militaires comme humanitaires, patrouillant dans la zone: en juillet, l'Italie n'a enregistré que 11.400 arrivées sur ses côtes, moitié moins qu'il y a un an.

    "On ne sait pas ce qui se passe", reconnaît Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    "Ce n'est pas l'action des gardes-côtes libyens", qui n'ont intercepté que 785 personnes en juillet -- mais déjà 969 début août -- "c'est quelque chose qui se passe en Libye, peut-être un changement de stratégie des passeurs ou le résultat d'une compétition entre réseaux", ajoute-t-il.

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