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  • © 2017 AFP | Crée le 25.08.2017 à 04h24 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h26
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    Le logo de Pôle emploi le 4 août 2017 à Lyon (France) ROMAIN LAFABREGUE-AFP

    Les statistiques de Pôle emploi restent insensibles à la reprise: malgré la croissance, l'opérateur a vu affluer en juillet 34.900 chômeurs supplémentaires (+1,0%), une forte hausse à contre-courant des autres indicateurs économiques.

    Le mois dernier, le nombre de chômeurs (catégorie A) inscrits à Pôle emploi a atteint 3,52 millions en métropole et 3,78 millions en France entière, des niveaux inédits depuis l'été 2016. La hausse a principalement frappé les jeunes (+2,8%), même si la situation des seniors s'est aussi détériorée (+0,3%). Le chômage de longue durée a lui aussi augmenté (+0,8%).

    Au-delà des à-coups de l'indicateur, qui alterne bons et mauvais mois, la tendance est clairement à la hausse: c'est le cas sur trois mois (+1,3%) et depuis le début de l'année (+1,5%). L'indicateur est même en légère progression (+0,1%) sur un an, une première depuis mars 2016.

    Sur le seul mois de juillet, il enregistre également une forte hausse (+1,1%) en incluant les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité au cours du mois (catégories B et C). Il atteint 5,62 millions de personnes en métropole et 5,93 millions en France entière.

    Comme les précédents chiffres, qu'ils soient bons ou mauvais, cette publication n'a pas été commentée par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, qui estimait, peu après sa prise de fonctions, que ces chiffres "ne reflétaient pas bien l'évolution du marché du travail". Elle a néanmoins promis de réaliser, à compter de fin août, un point trimestriel de tous les indicateurs du marché du travail. La date du premier rendez-vous n'est pas encore arrêtée, selon son cabinet.

    De fait, la mauvaise tendance des chiffres de Pôle emploi est à contre-courant des autres indicateurs du marché du travail, tous passés au vert dans le sillage d'une croissance qui pourrait, selon des économistes, dépasser les 1,6% en 2017.

    - Divergence avec l'Insee -

    Le taux mesuré par l'Insee, par exemple, poursuit sa baisse. Seul indicateur du chômage reconnu à l'international, il a reculé de 0,1 point au deuxième trimestre, pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% en France entière. Il est même en baisse de 0,5 point sur un an.

    Contre-intuitive, la divergence entre les indicateurs de Pôle emploi et de l'Insee s'explique par le fait qu'ils ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi comptabilise les inscrits sur ses listes, alors que l'Insee réalise une enquête auprès de 110.000 personnes. Les seniors inscrits à Pôle emploi ne sont pas comptabilisés par l'Insee s'ils ne cherchent plus activement un emploi. A contrario, certains jeunes, chômeurs pour l'Insee mais inéligibles à l'assurance chômage, ne s'inscrivent pas à Pôle emploi.

    Les chiffres de Pôle emploi, eux, peuvent avoir été affectés par la baisse des prescriptions de contrats aidés au deuxième semestre: le gouvernement a décidé de réduire la voilure d'un dispositif qu'il juge "coûteux" et "pas efficace", et si l'enveloppe a été portée à 310.000 contrats aidés pour 2017, cela reste bien inférieur aux 459.000 conclus en 2016.

    Mais le gouvernement espère que, sur le long terme, ses réformes du marché du travail, dont il révèle cette semaine les premiers arbitrages aux partenaires sociaux, porteront leurs fruits.

    Une philosophie partagée par Pierre Gattaz, président du Medef, qui a estimé auprès de l'AFP que les mauvais chiffres de juillet rendaient "d'autant plus urgente une réforme du droit du travail d'ampleur et ambitieuse".

    Force ouvrière défend la thèse inverse. "Ces mauvais chiffres confirment l'échec des réformes qui flexibilisent les droits des salariés sans contreparties sur le terrain social", estime le syndicat dans un communiqué.

    Quant à la CGT, elle a déploré des chiffres qui témoignent d'une hausse de la "précarité". Il est, selon la centrale, "plus que nécessaire de favoriser l'emploi à temps plein, afin que nous ne sombrions pas dans la pauvreté absolue comme le souhaitent le Medef et tous ces politiques assoiffés de pouvoir".

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