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  • © 2018 AFP | Crée le 19.01.2018 à 09h20 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h00
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    Le pape François descend de l'avion à l'aéroport de d'Iquique au Pérou, le 18 janvier 2018 PABLO PORCIUNCULA-AFP

    Indigènes spoliés, migrants illégaux, scandales de pédophilie au sein de l'Eglise: le pape François doit boucler jeudi une visite au Chili rythmée par des sujets sensibles, avant de s'envoler vers le Pérou.

    Au cours de sa dernière étape au Chili, une messe insolite devant 50.000 personnes sur un bandeau de sable entre mer et cordillère andine, le pape a pu aborder le sujet emblématique de son pontificat: la défense des migrants de la planète.

    Adepte des "périphéries" au sein même des pays lointains qu'il visite, l'infatigable Argentin de 81 ans avait choisi jeudi Playa Lobito, lieu isolé à 20 km d'Iquique (1.850 km au nord de Santiago).

    Venu au Chili en grande partie pour panser les plaies d'une Eglise chilienne discréditée pour son silence face à des scandales pédophiles, le pape a multiplié les déclarations de contrition, mais a finalement défendu un évêque poursuivi par les médias chiliens depuis son arrivée.

    "Le jour où vous m'apportez une preuve contre l'évêque (Juan) Barros, je vous parlerai. Il n'y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie. C'est clair?", a lancé le pape, interrogé par des journalistes chiliens dès son arrivée dans la région d'Iquique, dans l'extrême nord du Chili.

    Jeudi à la fin de la messe, il a embrassé ouvertement l'évêque, provoquant une avalanche de tweets chiliens dans la salle de presse.

    - 'Honte' et 'douleur' -

    Mgr Barros, 61 ans, a concélébré les deux premières messes géantes au côté du souverain pontife, à Santiago et à Temuco (sud). Il était également présent jeudi à Iquique.

    Son omniprésence très remarquée par les télévisions chiliennes a fini par parasiter quelque peu les messages du pape, dont la visite a été accompagnée par des manifestations et des banderoles hostiles à l'Eglise dans ce pays en pleine sécularisation.

    En janvier 2015, le pape François avait pris la décision très controversée de nommer Juan Barros à la tête du diocèse d'Osorno (sud), bien qu'il soit soupçonné d'avoir protégé le père Fernando Karadima, un ancien formateur charismatique de prêtres.

    Ce dernier a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d'avoir commis des actes pédophiles dans les années 1980 et 1990. Il a été contraint à se retirer pour une vie de pénitence.

    Mardi, le pape avait rencontré de manière très privée un petit groupe de victimes d'abus sexuels perpétrés par des prêtres, avec qui il a pleuré. Le même jour à Santiago, il avait exprimé "sa honte" et sa "douleur" pour ces abus, devant les autorités civiles du pays.

    Après avoir marqué sa proximité la veille aux indigènes chiliens dans le sud du pays, le pape a fini son voyage dans une région qui connait un boom d'arrivées de migrants, notamment des pays frontaliers du Pérou et de la Bolivie.

    - 'Respecter les différences' -

    "Soyons attentifs à ceux qui tirent profit de la situation irrégulière de beaucoup de migrants, parce qu’ils ne connaissent pas la langue ou n’ont pas les papiers en +règle+", a-t-il dit près d'Iquique, une zone franche dotée d'un port.

    L'occasion de lancer un vibrant plaidoyer à l'hospitalité aux migrants cherchant sécurité et emploi.

    Depuis minuit, les fidèles campaient sur le sable pour assister à cette célébration. "C'est merveilleux d'être là pour puiser dans les paroles du pape la force pour aller de l'avant. C'est dur quand je me sens ignorée ou que des portes se ferment parce que je suis Bolivienne", a raconté à l'AFP Claudia Escalera, 31 ans.

    "Les paroles de François adressées aux étrangers qui vivent ici sont nécessaires, on doit respecter les différences", a ajouté l'Equatorienne Monserrat Caballero, 22 ans.

    A Iquique, un habitant sur dix est un immigré. Le Chili s'est transformé en pays d'accueil depuis une dizaine d'années, en particulier dans sa partie nord où arrivent souvent illégalement des ressortissants de Colombie, d'Haïti, de République dominicaine et d'Equateur.

    Plus d'un demi-million d'étrangers vivent actuellement au Chili en situation légale, selon des chiffres officiels, totalisant 3% d'une population de 17,5 millions de personnes. Mais la presse chilienne évoque l'arrivée l'an dernier d'environ 105.000 Haïtiens et plus de 100.000 Vénézuéliens.

    Devant une foule se protégeant du soleil avec des chapeaux et des parapluies multicolores, il aussi rendu hommage à la piété populaire typique de cette région. "Comme vous savez vivre la foi et la vie dans un climat de fête!", s'est extasié François.

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